Les films d'horreur! Pfff. C'est pour les mauviettes. À la place d'être simple observateur, pourquoi ne pas vivre l'horreur sur le terrain? La Presse vous propose cinq jeux vidéo d'horreur, récents et plus ou moins récents, pour vous divertir en cette semaine d'Halloween.

The Evil Within

Produit par Shinji Mikami (Resident Evil, Shadows of the Damned), The Evil Within est un jeu à la troisième personne, cousin de Resident Evil 4, qui emprunte également plusieurs modes furtifs expérimentés dans The Last of Us. The Evil Within met en vedette un policier, membre d'une cellule dépêchée sur les lieux d'un massacre dans un hôpital psychiatrique. Le tout se transforme rapidement en une série de chapitres cauchemardesques où des humains lacérés par des fils barbelés et par tout ce que l'on peut trouver dans un Rona tentent de jouer avec nos tripes.

Verdict : Très difficile - on y meurt très souvent - The Evil Within ne réinvente pas le genre, mais ce qu'il fait, il le fait très bien. Il jouit d'une mécanique de combat digne d'intérêt, d'une direction artistique de haut niveau, de combats finaux épiques et d'une ambiance à faire dresser le poil sur les bras. Cela, malgré quelques incongruités techniques.

Frayeur-O-mètre : 4/5

Concepteur : Tango Gameworks 

Éditeur : Bethesda 

Console : Xbox 360, PS4, PS3, Xbox ONE, PC 

Cote : 17+ 

Note : 3,5/5



***


Alien: Isolation


Le jeu de tir Aliens: Colonial Marines n'ayant pas su convaincre, Sega se tourne maintenant vers le genre survie et fuite pour Alien: Isolation. Nous y interprétons la fille de Ripley, qui apprend que la boîte noire contenant des informations sur sa mère se trouve sur une station spatiale et part à sa recherche. Bien sûr, tout tourne mal. Un xénomorphe parcourt les conduits, l'équipage est en déroute et les androïdes sont sur le mode colère. La jeune femme devra user de ruse et de discrétion, aidée de quelques armes et de son sonar pour survivre.

Verdict :  Ce revirement de genre vers le style survie mise juste. Le scénario s'étire quelque peu, mais reste accrocheur. Mention spéciale à la direction artistique et tous les clins d'oeil à l'univers de Ridley Scott. Il suffit d'entendre un bip sur notre sonar pour réanimer notre peur de croiser la mort. Cela dit, les cinématiques sur PS4, aussi intéressantes soient-elles, sautent comme un vieux DVD rayé, ce qui bousille l'immersion.

Frayeur-O-mètre : 3,5/5

Concepteurs : Creative Assembly 

Éditeur : SEGA 

Console : Xbox 360, PS4, PS3, Xbox ONE, PC 

Cote : 17+

Note : 3,5/5



***


The Vanishing of Ethan Carter 


The Vanishing of Ethan Carter est ce genre de jeu qui tisse ses liens avec la littérature de Lovecraft et Allan Poe. On y interprète un détective spécialisé dans l'occulte dépêché dans un coin reculé nommé Red Creek Valley pour éclaircir les événements entourant la disparition du jeune Ethan Carter. La jouabilité est épurée. Il n'y a pas d'inventaire, pas d'armes et pas de points de vie. On parle d'une « expérience narrative » à la première personne où l'exploration, l'observation et le jugement sont sollicités afin de résoudre des énigmes entourant des homicides sanglants.

Verdict : Ce jeu est l'un des plus beaux faits à ce jour. Les paysages y sont vivants, organiques et poétiques. Nous sommes près du photoréalisme. Le jeu ne nous prend pas par la main, ce qui accentue le sentiment de découverte. Le scénario ouvert, que l'on peut réaliser dans l'ordre que l'on veut, est captivant. Cette liberté d'action peut toutefois causer quelques errances longuettes.

Frayeur-O-mètre : 2/5

Concepteur : The Astronauts 

Éditeur : The Astronauts 

Console : PC, PS4 (à venir) 

Cote : 17+ 

Note : 4/5



***


The Walking Dead The Game
, saison 1 et 2 

La célèbre série de bédés, connues surtout pour sa version télé, a également été adaptée en jeu vidéo. C'est sous le genre Point & Click que nous pouvons suivre les aventures de plusieurs protagonistes, dont la jeune Clementine, dans cet univers envahi de zombies. Le format demande au joueur de faire des choix qui le suivront tout au long des épisodes.

Verdict : La facture graphique bédé du jeu est un bon rappel des origines de la série. Le scénario est captivant, émouvant et soulève les questions que le créateur, Robert Kirkman, soutient autant dans la bédé que dans la série télé. La majorité des épisodes correspondent à trois heures de jeu chacun. Il y en a une dizaine. Deux ou trois sont inégaux, mais suivre l'évolution de Clementine vaut le coût et reste inoubliable.

Frayeur-O-mètre : 3/5

Concepteur : Telltale Games 

Éditeur : Telltale Games 

Console : PS3, PC, Xbox 360, iPhone, Xbox One, PS4, Vita, iPad 

Cote : 17+ 

Note : 4/5



***


Outlast 


Outlast est certainement l'un des jeux les plus terrifiants des deux dernières années. On y interprète un journaliste qui a la merveilleuse idée de s'introduire dans un hôpital psychiatrique très douteux. Il devra tenter d'en apprendre davantage sur cet endroit hanté par des déséquilibrés plutôt talentueux dans le démembrement. Et tout ça, muni seulement d'une simple caméra lui permettant de voir dans le noir. Aucun moyen pour se défendre à part fuir et se cacher sous les meubles, accroché au rebord d'une fenêtre ou dans les casiers.

Verdict :  Les concepteurs montréalais de chez Red Barrels ont créé une ambiance pétrifiante. Les silences et temps morts sont inquiétants. On devient paranoïaque devant chaque nouvelle porte à ouvrir et coin de couloir à tourner. Et que dire du stress éprouvé lorsque l'on est poursuivi par une brute meurtrière ? Je préfère ne plus y penser.

Frayeur-O-mètre : 4,5/5

Concepteur : Red Barrels 

Éditeur : Red Barrels 

Console : PC, PS4, Xbox One 

Cote : 17+ 

Note : 4/5