La Xbox One de Microsoft et la Playstation 4 de Sony seront les incontestables têtes d'affiche du salon spécialisé E3 des jeux vidéo, qui démarre mardi à Los Angeles.

Rien ne sert de courir, il faut partir à point, disait la fable de La Fontaine. Malheureusement pour elles, Microsoft et Nintendo devront chercher à la faire mentir en livrant un sprint endiablé pour combler le retard accumulé, cette semaine à Los Angeles, dans le cadre de l'Electronic Entertainment Expo (E3).

Presque sept mois après le lancement de sa console PlayStation 4 en Amérique du Nord, Sony s'est forgé une confortable avance sur les rivales Xbox One, lancée au même moment, et Wii U, plus vieille d'un an.

Selon le site internet VGChartz, la part de marché de l'appareil de Sony était de 42,7 %, contre 33,3 % pour Nintendo et 24,0 % pour Microsoft au 31 mai dernier.

La grande foire annuelle du jeu vidéo, qui s'ouvre aujourd'hui avec les traditionnelles grandes conférences de presse de Microsoft et Sony, devient donc une occasion à ne pas rater pour les retardataires.

C'est d'ailleurs lors de cette même journée, l'an dernier, que les choses s'étaient envenimées pour Microsoft. Quelques heures après avoir annoncé un prix de départ de 499 $, l'entreprise apprenait que son rival exigerait 100 $ de moins pour son produit.

Combiné aux critiques déjà très fortes à l'endroit de sa politique de gestion des jeux d'occasion, le coup avait été fatal pour Microsoft, qui a passé le reste de l'événement sur la défensive.

L'entreprise fondée par Bill Gates a ensuite amorcé un changement de cap d'une ampleur jamais vue. Elle a d'abord complètement renversé ses politiques impopulaires sur la gestion des droits numériques. Cela n'a pas suffi à faire de la Xbox One la préférée des amateurs, de sorte que le mois dernier, Microsoft a accepté de vendre sa console sans l'accessoire Kinect, autrefois obligatoire, et réduit en conséquence son prix au niveau de celui de la PlayStation 4.

Wii U oubliée

De son côté, Nintendo avait vu sa Wii U carrément oubliée dans les kiosques de la majorité des éditeurs l'an dernier, symbole important de troubles à venir. Ces ennuis se sont confirmés, et on ne peut dorénavant plus compter que sur Nintendo elle-même pour lancer des jeux de qualité sur sa console.

Fait à noter, l'entreprise japonaise ne tiendra même pas de présentation spéciale d'ouverture pour les journalistes cette année.

Deuxième vague attendue

Pour les éditeurs de jeux comme Activision, Electronic Arts ou Ubisoft, l'E3 sera l'occasion de tenter d'éblouir les amateurs avec des jeux qui rendront justice à ces nouvelles consoles.

À quelques exceptions près, la première salve de jeux a jusqu'ici un peu peiné à se distinguer nettement des titres conçus pour la génération précédente, que ce soit du côté des fonctionnalités ou même de la qualité visuelle.

L'événement s'annonce finalement beaucoup moins actif que l'an dernier pour les éditeurs québécois. Le studio local d'Ubisoft devrait y présenter deux grandes productions, Assassin's Creed Unity et Far Cry 4, soit une de moins que l'an dernier.

À moins d'une surprise, les autres grands studios montréalais, Warner et Eidos, n'auront pas de superproduction au menu.