Avec la série The Elder Scrolls, les joueurs ont pu explorer des mondes ouverts fantastiques, y progresser librement et sortir des sentiers battus. La franchise s'engage maintenant dans le créneau des jeux de rôle massivement multijoueurs en ligne. Résultat : The Elder Scrolls Online (ESO), titre plus hermétique que ses prédécesseurs, mais aussi riche et envoûtant. Cette fois, par contre, il y a de la compagnie. Doit-on y jouer?

OUI : Bon baiser de Tamriel

La signature graphique particulièrement réaliste d'ESO nous ensorcelle au premier coup d'oeil. Ruines suintantes, palais ostentatoires, boiseries anciennes et cryptes ténébreuses ; c'est l'un des plus beaux jeux du genre. Les rencontres avec les habitants de cet univers gigantesque donnent lieu à des dialogues interactifs, soutenus par des animations et des voix d'acteurs soignées. Les aventures proposées, bien labyrinthiques et engageantes, rappellent la maturité de Skyrim.

OUI : Maintenant à plusieurs

Les concepteurs ont voulu encadrer davantage les joueurs pour dynamiser la coopération et orienter l'action. Les régions du monde sont bien définies et les quêtes sont expéditives. Le travail en groupe, organisé ou improvisé, permet de combiner les habiletés des héros et contribue à atteindre le rythme qui s'impose de lui-même dans les jeux massivement multijoueurs. Le participant qui favorise la solitude et l'immersion risque de manquer de nombreux donjons conçus pour le travail d'équipe. D'ailleurs, on peut s'attendre à tout des contenus de niveau maximum, qui restent à découvrir.

OUI : Pour l'art du combat

On y joue à la première ou à la troisième personne. En combat, il faut centrer son objectif : il n'y a pas d'attaque automatique ni de cible par défaut. Le secret réside dans le choix réfléchi de coups rapides ou soutenus, en une sélection limitée de pouvoirs et sortilèges, en plus des interruptions, blocages et roulades à actionner au moment opportun pour prendre l'avantage. La marge d'erreur est grande, tout comme le sentiment de réussite. En revanche, le joueur compose avec une interface contraignante, qui paraît restreinte sur clavier et souris, mais qui s'adaptera bien aux manettes de console, dès juin.

OUI : D'abord la détermination, puis la persévérance

Plusieurs avenues permettent d'améliorer son héros, en plus des aptitudes de classes et compétences martiales diverses. Il y a les professions, très détaillées, qui demandent une gestion judicieuse des ressources. Il est possible de toutes les essayer, mais pour obtenir de grands résultats, il faut s'y mettre sérieusement. Le mode Joueurs contre joueurs, quant à lui, ne demande qu'à être apprivoisé. Il s'agit d'une immense région persistante marquée par les affrontements continus que se livrent les trois factions en jeu. Les stratégies potentielles sont innombrables. Il faudra attendre de voir si les joueurs se les approprient avec intelligence ou si la monotonie s'y installe irrémédiablement.

Doit-on y jouer ? OUI

The Elder Scrolls Online souffre encore de plusieurs problèmes techniques (quêtes bloquées, déconnexions, pages de chargement sans fin, etc.), mais on peut espérer des correctifs rapides, si on se fie à la qualité générale du titre. L'expérience plaira à la majorité des joueurs intéressés par l'illustre série ou par les grands jeux en ligne.

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Concepteur : ZeniMax Online Studios

Éditeur : Bethesda Softworks

Plateforme : PC (Xbox One et PS4 en juin)

Cote : M (Mature)