En plus des thèmes de discussion habituels que sont l'intelligence artificielle et les mondes virtuels, les participants au congrès des concepteurs de jeux vidéo, qui se tient cette semaine à San Francisco, parleront création de jeux pour les gens souffrant de handicaps, dépression chez les créateurs et discours haineux dans les communautés en ligne.

«Au-delà du graphique: rejoindre le joueur aveugle», «Comment apporter une touche «queer» à votre travail», «Les femmes ne veulent pas travailler dans le jeu vidéo (et autres mythes)»: les organisateurs du congrès ont poussé un cran plus loin les thèmes des conférences à saveur sociale.

Rosalind Wiseman, l'auteure de Queen Bees and Wannabes, le livre qui a inspiré le film Mean Girls mettant en vedette Lindsay Lohan, prendra part mardi à une discussion sur la hiérarchie sociale et le jeu chez les garçons. La discussion se penchera sur l'effet du choix des jeux vidéo des garçons sur leur popularité et leurs compétences sociales en cas de conflit.

Parmi les autres invités, on compte notamment Manveer Heir, un concepteur qui travaille sur la série de science-fiction Mass Effect, qui met en scène des personnages gais et lesbiennes, et Toshifumi Nakabayashi, qui organise un atelier annuel de conception de jeux au profit des victimes de la catastrophe nucléaire de Fukushima.

Bien que cela ait toujours fait partie du congrès, l'intérêt pour ce genre de thèmes augmente à mesure que l'industrie se fait plus inclusive et diversifiée, a constaté Simon Carless, un des organisateurs.

M. Carless et les autres organisateurs, dont un comité-conseil en matière de défense composé de concepteurs de jeux, espèrent que les évaluations de racisme, de misogynie et d'homophobie dans les jeux vidéo aident l'industrie dans sa lutte pour une plus grande légitimité culturelle.

Le congrès devrait attirer 23 000 acteurs de l'industrie du jeu vidéo de partout dans le monde.