Il faut maintenant ajouter le nom de l'ambitieux projet de Pixyul, ReRoll, à la longue liste des jeux vidéo en développement à Montréal.

Pixyul a été fondé en novembre dernier par Louis-Pierre Pharand et Julien Cuny, qui ont tous deux quitté des emplois de haut niveau chez Ubisoft Montréal pour partir à l'aventure.ReRoll sera essentiellement un jeu de survie. En solo ou en coop, le joueur y sera plongé dans un monde en train de s'effondrer.

La prémisse n'est pas nouvelle, mais le projet compte néanmoins plusieurs idées novatrices. La plus significative est assurément l'intention de ses créateurs d'y reproduire fidèlement la totalité de la planète Terre à l'aide de drones.

« On ne reproduira pas les océans, les déserts, l'Arctique ou l'Antarctique », modère néanmoins Louis-Pierre Pharand. « Ces zones seront reproduites de façon procédurale. »

Le même procédé sera appliqué aux forêts et autres zones de végétation, qui seront créées par le jeu lui-même de façon à permettre leur exploitation.

Le projet est énorme et Pixyul s'y attaquera par petites bouchées, que M. Pharand appelle des « briques ». La première devrait être livrée à l'été ou l'automne 2015 et les Québécois pourraient s'y reconnaître rapidement.

Montréal comme première cible?

« On ne haïrait pas ça que ce soit Montréal, confie M. Pharand. Le fait qu'il y a quatre saisons et que c'est une île est idéal. Aussi, ce serait légal d'utiliser les drones pour la reproduire, même s'il y a beaucoup de paperasse à remplir. »

Les saisons sont particulièrement importantes, dans la mesure où l'on veut que ReRoll soit le plus près possible de la réalité. On entend par exemple lier les cycles jour/nuit et la météo à la réalité.

« On veut que les gens se servent de ce qui se passe dans la réalité, dans le jeu. Par exemple, ils pourraient consulter les prévisions météo de la semaine pour la ville où se trouve leur personnage et prévoir en conséquence. S'il fait -5 °C et qu'il neige à Montréal, il fera -5 °C et il neigera à Montréal dans le jeu. »

Autre lien entre réel et virtuel : le personnage sera actif même quand le joueur ne l'est pas. Ce sera au joueur d'assigner à son personnage des tâches qui rendront ses périodes de pause utiles. « Il pourrait par exemple lui faire lire un livre ou s'entraîner pour développer des habiletés. »

L'équipe de Pixyul espère même pouvoir créer une application pour mobiles qui se combinerait avec l'agenda du joueur pour gérer ces tâches.

Le jeu devrait être accessible pour environ 20 $ à sa sortie. Cette somme ne donnera toutefois droit qu'à un personnage de base, dont il faudra développer les habiletés. Des sommes plus élevées pourraient permettre de mettre la main sur des personnages disposant déjà de certaines capacités et équipements.