La série Batman Arkham, créée à l'origine par la talentueuse équipe de RockSteady, n'a plus besoin de présentation. Les deux premiers volets ont été encensés par la critique. Jamais un jeu n'a autant respecté l'ADN d'un superhéros.

Warner Bros. Games (WB) Montréal a repris les rênes pour produire le troisième volet, Arkham Origins, qui sortira le 25 octobre. Rencontre avec Martin Carrier, vice-président et chef de studio, Reid Schneider, vice-président et producteur exécutif, ainsi que Ben Mattes, producteur senior, de WB Games Montréal.

Q : Comment avez-vous fait la transition entre ce que RockSteady a fait et votre travail?

Martin Carrier : C'était un gros défi de faire la suite d'un jeu qui avait créé une nouvelle catégorie en soi. Nous avons travaillé avec les gens du studio pour bien comprendre les outils qu'ils avaient créés pour donner le ton que nous voulions donner. Nous voulions faire notre propre jeu, mais garder ce qui fonctionnait, car ils avaient établi une recette qui était à la fine pointe.

Q : Arkham Origins se déroule avant le jeu Arkham City qui mettait en scène une ville prise en otage par les bandits. Comment faites-vous pour ramener les vilains dans une ville a priori «plutôt» calme?

Reid Schneider : Le jeu se déroule avant Noël et il y a une énorme tempête de neige. De plus, puisque Black Mask a mis à prix la tête de Batman, des brigands s'efforcent de créer des délits pour attirer Batman et le prendre au piège.

Martin Carrier : On arrive au début de beaucoup de choses. Au début de la relation de Batman et de tous les vilains. Au début d'une ville qui est toujours sur le bord du chaos. On sent cette lourdeur. Quand une tempête de neige survient, les rues se vident et il y a une sorte d'appréhension devant cette tempête. Une appréhension qui fait une analogie avec l'autre tempête à laquelle devra faire face Batman.

Ben Mattes : Batman ne sauve pas les gens dans les rues comme on le fait dans les jeux Spider Man, par exemple. Il recherche des brigands et enquête sur eux. S'il y a quelqu'un dans la rue, c'est une personne qui sera intégrée au système narratif.

Q : Qui est le Batman d'Arkham Origins?

Ben Mattes : C'est le Batman qui entre dans une grande courbe qui le mènera au héros sûr de lui que nous avons connu au début d'Arkham Asylum. Notre Batman n'est pas rendu là. Il est jeune, rustre, arrogant et solitaire. Il a beaucoup de choses à apprendre et changera pendant le jeu. Ses relations avec les personnages emblématiques de la série changeront.

Q : Est-ce qu'il connaît ses ennemis?

Ben Mattes : On ne peut en dire beaucoup sur ce sujet pour ne pas gâcher l'expérience. Batman a entendu parler de Bane, mais ne l'a jamais rencontré. Il recherche Deathstroke, mais ne l'a jamais affronté, et le Joker et lui ne savent même pas qu'ils existent.

Q : Parlez-moi du Detective Mode.

Reid Schneider : Nous voulions dynamiser l'aspect détective de Batman, à la manière d'un épisode de CSI. Le but est d'utiliser la vision technologique de Batman pour reconstituer les événements comme un film que l'on peut avancer et reculer pour trouver les indices qui feront progresser le scénario.

Q : Est-ce qu'il y aura un mode multijoueur?

Reid Schneider : Oui. Si vous avez joué à Splinter Cell Blacklist, vous avez pris connaissance de la jouabilité asymétrique. D'un côté, des mercenaires avec les armes, de l'autre, des spécialistes de la furtivité. C'est un concept très intéressant. Dans Arkham Origins, il y aura les gangs devant gagner du territoire et Batman et Robin devant les empêcher. Il y aura des héros, mais également des vilains.

Q : Batman Arkham Origins est prévu pour quelle console?

Ben Mattes : Sur Wii U, PC, PS3 et Xbox 360. Il y aura également un jeu compagnon qui sortira sur 3DS et PS Vita qui se nommera BlackGate. Il est fait à Austin, au Texas. Le jeu se déroule après la fin d'Arkham Origins et continue l'histoire. Batman y rencontre pour la première fois Catwoman.