La relation tumultueuse entre Ubisoft Montréal et le créateur d'Assassin's Creed, Patrice Désilets, a connu un nouveau rebondissement en début de semaine, quand le second a été renvoyé par le premier.

C'est la deuxième fois que les chemins d'Ubisoft et de Désilets se séparent. La première fois, en mai 2010, c'est le créateur qui avait remis sa démission. Il s'était ensuite joint au rival THQ. L'embauche subséquente par THQ d'autres employés d'Ubisoft reliés de près à Patrice Désilets avait entraîné des démêlés judiciaires entre les deux entreprises.

Chez THQ Montréal, M. Désilets menait la création d'au moins un jeu connu sous le nom 1666. Mais la faillite de THQ, une entreprise américaine, a permis à Ubisoft de mettre la main sur tous les actifs liés à son studio montréalais, dont 1666 et le contrat d'embauche de son ancien employé vedette.

Mais tout porte à croire qu'Ubisoft a choisi de suspendre le développement de 1666, ce qui expliquerait le froid entre les deux parties.

Mardi, la direction d'Ubisoft s'est contentée d'une vague déclaration écrite.

«L'acquisition de THQ Montréal en janvier dernier nous a permis d'adjoindre à la force de production existante et reconnue d'Ubisoft 170 développeurs expérimentés, dont Patrice Désilets. Malheureusement, les discussions tenues de bonne foi entre les deux parties depuis le rachat et visant à accorder la vision de Patrice avec celle de notre studio n'ont pas été concluantes. Par conséquent, Patrice a quitté le studio.»

De son côté, Patrice Désilets a utilisé Twitter pour exprimer sa courte version des faits et n'a pas souhaité en ajouter lorsque contacté par La Presse.

«Contrairement à ce qui s'est dit, je ne suis pas parti, Ubisoft m'a congédié, a-t-il écrit. J'ai l'intention de me battre vigoureusement pour mes droits, mon équipe et mon jeu.»