Les lancements de consoles se suivent et ne se ressemblent pas pour Nintendo. Alors qu'il était presque impossible de mettre la main sur une Wii dans les premiers mois suivant son lancement, en novembre 2006, la nouvelle Wii U perce très, très lentement.

Des données publiées cette semaine par le NPD Group font état de ventes d'à peine 66 000 unités de la Wii U en février aux États-Unis. C'était encore pire en janvier, puisque les résultats de février représentent une amélioration de 45%, selon une note envoyée à ses clients par l'analyste Ben Schachter, de Macquarie Capital. Elles étaient d'environ 460 000 unités en décembre.

En comparaison, Nintendo avait écoulé 1,25 million d'unités de la Wii sur le continent américain en décembre 2006, puis 2,37 millions d'unités dans le trimestre suivant.

Alors que la Wii affichait de meilleures ventes que la Xbox 360 et la PlayStation 3 combinées à l'époque, elle est aujourd'hui loin derrière ses concurrentes. Les consoles de Microsoft et Sony ont trouvé 302 000 et 263 000 preneurs respectivement en février. Les deux appareils doivent normalement être remplacés par de nouvelles versions avant la fin de l'année.

Malgré l'augmentation des ventes en février, M. Schachter demeure donc « prudent » par rapport à l'action de Nintendo. « Nous croyons que les pertes de liquidité sont terminées, ce qui devrait signifier un plancher pour le prix de l'action et aider à atténuer les effets de changements structuraux à long terme, écrit-il. Nous croyons qu'il y a un risque accru que l'entreprise n'atteigne pas son objectif de bénéfice d'exploitation pour l'an prochain, ce qui devrait entraîner un changement de direction et, donc, de stratégie. »