Ubisoft a signé, jeudi, avec deux organismes publics de recherche, le CNRS et le CEA, un partenariat pour développer un moteur de jeux video, un projet inédit estimé à 14 millions d'euros avec un soutien de l'Etat de 3,5 millions, a indiqué le PDG de l'éditeur français, Yves Guillemot.

Cette alliance a été scellée devant la presse par M. Guillemot et la ministre de l'Économie numérique Fleur Pellerin, à Montreuil, dans les studios où sont développés les franchises vedettes d'Ubisoft comme «Lapins Crétins», «Just Dance» ou «Ghost Recon».

Un moteur de jeux vidéo est le coeur logiciel du jeu qui peut être enrichi de diverses fonctionnalités, effets graphiques ou sonores.

L'objectif de ce «partenariat privé-public, très nouveau pour Ubisoft» est de fabriquer «le prochain moteur made in France» destiné «aux prochaines générations de machines», a expliqué M. Guillemot.

Il sera le fruit d'une collaboration «sur 22 mois» entre les studios Ubisoft de Montreuil et Montpelliers, et les chercheurs du CEA et du laboratoire LIRIS-CNRS de l'Université de Lyon, a précisé à l'AFP Karine Gosse, directrice de l'institut CEA-LIST.

Sur un investissement total de 14 millions, l'État contribuera au projet baptisé «Mango» à hauteur de 3,5 millions, a précisé le patron du troisième éditeur mondial de jeux vidéo qui a sollicité ce soutien de l'État Français.

De son côté, Ubisoft a «pris des engagements», notamment en termes d'emplois, afin que «les entreprises liées à ce projet croissent», a ajouté M. Guillemot.

«Mango» va ainsi permettre au centre LIRIS-CNRS «d'embaucher un certain nombre d'ingénieurs pour développer des technologies pour les applications des nouvelles plates-formes de jeu», en sus des «quatre enseignants-chercheurs permanents» déjà mobilisés par ce laboratoire, a expliqué l'un de ses chercheurs Eric Galin.