Fidèle à son habitude, le concepteur Blizzard Entertainment a pris tout le temps qu'il jugeait nécessaire pour peaufiner sa dernière création: Diablo III.

Le titre renoue sans gêne avec le genre établi par ses deux prédécesseurs. Manque d'innovation, selon certains, valeur sûre pour d'autres. Le résultat n'en est pas moins des plus envoûtants.

Une étrange étoile enflammée s'abat sur la cathédrale de Tristram, entraînant avec elle une obscure menace. Les tombeaux se fissurent et des créatures infernales plantent leurs griffes gangréneuses dans les rangs des armées du continent. Une fois de plus, le monde a besoin d'un héros.

Chacune des cinq classes de personnages proposées dans Diablo III offre des dizaines de types de sortilèges et d'assauts dévastateurs ainsi que 15 capacités passives.

Chaque pouvoir se décline ensuite en cinq variantes, autant de glyphes entre lesquels le joueur peut basculer en tout temps (ou presque) pour définir avec précision l'utilité de son arsenal.

Aucun arbre de progression statique n'est imposé. Il s'agit plutôt d'une palette de facultés hétéroclites et progressives qui façonnent librement l'artillerie explosive de l'avatar choisi.

Les combinaisons sont innombrables, ce qui multiplie la durée de vie du jeu, à condition, bien sûr, d'être prêt à en visiter plus d'une fois le scénario.

En ce sens, l'histoire de Diablo III est bien construite, malgré quelques lieux communs et une absence de véritables choix narratifs pour le participant.

La cartographie des labyrinthes, cavernes et cryptes visitées change d'une session de jeu à l'autre, mais la linéarité des événements demeure palpable.

Dans Diablo III, on ne change pas les traits de son héros, on ne prend pas parti. On suit le cours d'une histoire gravée dans la pierre.

À chaque groupe d'ennemis vaincus, les trésors et objets magiques, générés de façon aléatoire, pleuvent littéralement au sol.

Ce principe, loin d'être révolutionnaire, provoque une satisfaction intense pour quiconque accepte de se prêter au jeu. L'évolution de l'équipement est constante et les collectionneurs et troqueurs de ce monde seront enchantés.

D'ailleurs, mentionnons à cet effet que le système de partage d'items entre les personnages et les principes de confection d'armes et armures sont des exemples de simplicité et d'efficacité.

L'or, notamment, est commun à tous les héros d'un même compte et la progression d'un personnage est bénéfique aux autres.

Bien entendu, Blizzard a, par-dessus le marché, réussi à créer un petit bijou graphique, foisonnant de créatures et d'environnements lugubres, et pouvant être joué sur un ordinateur modeste, ou à son plein potentiel, sur une machine plus performante.

Diablo III peut accueillir jusqu'à quatre participants en coopération et requiert une connexion internet pour fonctionner. Son mode «joueurs contre joueurs» n'est pas encore disponible.

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Concepteur et éditeur: Blizzard Entertainment

Plateforme: PC et Mac

Cote: M (17+)