La future console portable PS Vita de Sony, visible pour la première fois en France, et les vedettes de Noël, comme les simulations militaires Call of Duty et Battlefield, attiraient tous les regards à l'ouverture du Paris Games Week, nouvelle grand-messe du jeu vidéo.

Ce salon, qui fête sa deuxième édition et attend quelque 160 000 personnes jusqu'à mardi, est organisé par le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisir, qui représente le secteur en France.

Son objectif est de permettre aux joueurs d'essayer les principaux titres destinés à la fin de l'année, période cruciale pour cette industrie, où est réalisé l'essentiel des ventes annuelles.

C'est toutefois vers l'un des rares avant-goûts de 2012 proposés que se tournaient massivement les visiteurs. La PS Vita, déjà montrée lors d'événements similaires au Japon, aux États-Unis et en Allemagne, fait en effet sa première apparition publique en France à l'occasion du Paris Games Week, alors qu'elle ne sera commercialisée que le 22 février prochain dans l'Hexagone.

Pour l'occasion, Sony proposait une vingtaine de machines et sept jeux, accessibles par petits groupes, dans un endroit à l'abri des regards après une longue attente.

«Cela fait plus d'une demi-heure que j'attends, mais ce n'est pas grave. Je suis principalement venu au salon pour cette console, même si je suis déçu parce qu'elle ne sortira pas pour Noël», expliquait Johan Berthé, 24 ans, levé à 4h30 pour être présent à l'ouverture des portes.

En mains, la PS Vita impressionne par sa puissance, qui lui permet d'afficher des graphismes d'une qualité jamais atteinte sur une machine nomade. Ses deux surfaces tactiles, à savoir son écran et l'arrière de la console, donnent par ailleurs naissance à des situations de jeu inédites.

Avec elle, le géant japonais de l'électronique espère s'imposer sur le créneau des portables, où son rival Nintendo, qui a lancé en début d'année la 3DS, et les smartphones, de plus en plus utilisés comme des consoles grâce à des titres comme "Angry Birds", sont de redoutables concurrents.

À plus brève échéance, c'est le duel entre les simulations militaires Call of Duty: Modern Warfare 3 d'Activision et Battlefield 3 d'Electronic Arts qui était l'une des attractions du salon, avec la particularité de proposer tous les deux des passages se déroulant à Paris.

«C'est sympa car les jeux qui se passent en France sont rares, mais c'est dommage que la version virtuelle de Paris ne soit pas l'exacte reproduction de la réalité», regrettait Romuald Rigaud, 33 ans.

Sur les autres stands, Uncharted 3 de Sony, présenté dans un décor de désert faisant écho au scénario du jeu, le nouvel épisode de la saga "Assassin's Creed" d'Ubisoft, qui se déroule à Istanbul, et les titres jouables avec Kinect, la caméra de Microsoft qui permet de se passer de manette, étaient également très prisés.

En revanche, les titres musicaux, en perte de vitesse ces dernières années, se faisaient très discrets, à l'exception de deux jeux de danse chez Ubisoft, dévoilés sur deux scènes avec des démonstrations et un volume sonore important.