Gears of War 3 renvoie son équipe de guerriers musclés sur Xbox 360 afin de mettre un terme une fois pour toutes à la guerre contre les Locustes.

La série Gears of Wars n'a jamais fait dans la dentelle. Marcus Fénix ainsi que son équipe de fier-à-bras ont plus de liens avec l'homotavernus qu'avec l'homme moderne. Un jeu costaud, robuste, de la science-fiction avec des cojónes, comme on dit. Qui relègue souvent l'histoire derrière une jouabilité solide et une mise en scène à la fois épique et explosive.

Gears of War 3, c'est l'évolution de tout ce canevas. L'action est plus rythmée, entrecoupée par des cinématiques plus longues et profondes qu'a l'ordinaire. Ce troisième volet est plus intimiste, plus près des personnages. Le scénario, bien que prévisible, livre des moments d'anthologie qui, s'ils ne font pas couler de larmes, ont le mérite de nous faire lever le poil sur les bras.

L'aventure s'installe sept mois après le deuxième volet. Marcus apprend que son père est toujours en vie et part à sa rescousse accompagné de ses acolytes. Sur leur chemin, ils rencontreront bien sûr des centaines de Locustes, mais aussi des créatures gargantuesques ainsi que les Lambents. Une nouvelle espèce d'ennemis qui apporte une heureuse variété aux combats. Malheureusement, l'intelligence artificielle a encore quelques lacunes. Surtout en combat rapproché.

L'architecture des tableaux - certainement l'une des plus belles de la Xbox 360 - a le mérite d'être extrêmement diversifiée et colorée par rapport au précédent volet.

La recette ne change pas. Même jouabilité, lourde, mais d'une efficacité déconcertante. Toujours cette approche tactique avec le système de couverture et cette caméra vacillante lorsque nous sommes en course sur le champ de bataille. Mais aussi même problème de caméra lorsque les ennemis sont trop près. La campagne se réalise en solo, mais c'est en équipe de deux joueurs sur le même écran ou, grande nouveauté, jusqu'à quatre joueurs en ligne que l'expérience est encore la meilleure. Cela prendra une dizaine d'heures afin de parcourir les cinq actes du jeu.

La collection d'armes est aussi bonifiée. On accueille avec joie des nouveautés tel le méca-robot, une armure robotique équipée d'un arsenal lourd, et de nouvelles armes lourdes tel le One-shot, un sniper très lourd, long à charger, mais impardonnable.

Plus qu'à ajouter le multijoueurs. Il est l'un des plus accessibles et dès plus complets jamais vus à ce jour. Chacun trouvera un mode à sa hauteur. Les 10 cartes proposées sont variées et bien réalisées. Il ne faut surtout pas manquer le mode Horde, qui encourage une préparation plus tactique. Des vagues de locustes sont à affronter et des pauses nous permettent de nous préparer en ajoutant des défenses (barricades, leurres, tourelle).

Il est vrai que Gears of War 3 ne se réinvente pas. Mais comme un bon vin, ou plutôt un bon whisky, la série s'est bonifiée avec l'âge. Une aventure immersive, un multijoueurs sans failles, un incontournable.

Concepteur: Epic Games

Éditeur: Microsoft

Console: Xbox 360

Cote: M (17 ans et plus)