Driver: San Francisco revient aux bonnes vieilles poursuites et courses de voitures. Aux oubliettes les tentatives d'ajouter des éléments de tir à la troisième personne. Les concepteurs d'Ubisoft Reflections ont définitivement gardé les mains sur le volant afin de nous dévoiler un titre bien huilé.

Driver, premier du nom, est un titre qui n'est pas passé inaperçu lors de son passage sur la première PlayStation. Ces courses effrénées contre la montre, la police cherchant à nous estampiller contre les murs, le frein à main qui ne demande qu'a être dompté, tous des éléments qui émanaient l'odeur du caoutchouc brulé.

Driver: San Francisco retrouve tous ces éléments. Sorte d'ode aux films de voiture des années 70. On peut notamment penser à la célèbre série Starky & Hutch ou encore Gone in 60 Seconds où les pneus crissent et où une cascade n'attend pas l'autre.

San Francisco remet le policier John Tanner en scène six mois après les aventures de Driv3r. Charles Jericho, le roi du crime qu'il a mis derrière les barreaux est en chemin afin de subir son jugement. Ce dernier a le bras long et s'évade avec l'aide de malfrats extérieurs. Tanner part à sa poursuite au volant de sa Challenger jaune et termine sa course par une collision qui le plongera dans un coma... dans lequel il continuera son enquête.

Cette incursion dans les délires de Tanner permet de nous initier au Shift. Sorte de pouvoir psychique qui permet à notre pro du volant de sortir de son corps et intégrer celui de tout autre automobiliste. C'est peut-être tiré par les cheveux, mais le concept fonctionne bien et l'on finit par y croire. Tanner peut nuire à une voiture qu'il poursuit en lui coupant la route avec un autre véhicule, ou encore, en cas d'erreur de conduite, propulser son esprit dans un autre bolide et continuer son chemin.

L'aventure principale, composée d'une trentaine de missions, peut être réalisée assez rapidement. Toutefois, une cinquantaine de missions secondaires sont dispersées dans la ville qui se découvre plus nous progressons. Course à «checkpoints», poursuite de style BurnOut (où il faut détruire la voiture en fuite), course à défi, cascades; des défis sans grande originalité, mais astucieusement insérés dans le scénario. On peut donc compter une bonne vingtaine d'heures de jeu afin de voir la fin.

Du point de vue technique, ce Driver s'en tire avec une bonne moyenne. Des cinématiques très bien réalisées s'intègrent aux phases de jeu graphiquement plus que présentables. La trame sonore offre quant à elle une bonne bibliothèque de 70 titres.

Sinon, le jeu propose également des joutes en ligne qui sortent de l'ordinaire. Une demi-douzaine de modes originaux allongent la durée de vie du jeu efficacement. Les courses de pistage ou encore la tag en voiture sont de vraies belles découvertes. Il est également possible d'y participer à deux sur le même écran. Une réussite qui allonge la durée de vie du jeu.

Sans conteste, Driver: San Francisco signe un retour en force pour la série. Son classicisme s'émancipe derrière une jouabilité, le Shift, qui le rend unique et amusant. Les amateurs de course de style arcade adoreront.

***1/2

Concepteur : Ubisoft Reflections

Éditeur : Ubisoft

Plateforme : Wii, PS3, Xbox 360, PC

Cote : T (13 et ")