Le géant japonais de l'électronique Sony a annoncé lundi le redémarrage mercredi de ses services en ligne PlayStation Network (PSN) et Qriocity au Japon, dernière étape de la relance de ces systèmes arrêtés après une attaque pirate massive en avril.

À l'exception de l'archipel, le groupe avait déjà relancé partout ailleurs dans le monde ces systèmes, arrêtés depuis le 20 avril après une intrusion illégale ayant conduit au vol de données personnelles de quelque 100 millions de clients.

PSN relie les utilisateurs de la console PlayStation 3 qui peuvent acheter et télécharger des jeux grâce à ce réseau, Qriocity étant un service d'écoute de musique sur l'internet. La plate-forme du groupe pour les jeux en ligne sur ordinateur, Sony Online Entertainment (SOE), avait aussi été la cible des attaques.

Sony a expliqué les délais de réactivation par la nécessité de mieux protéger les informations et de rendre plus sûrs les systèmes de paiement.

Parmi les informations piratées pourraient figurer les noms, adresse, date de naissance, sexe, numéro de téléphone, identifiant et mot de passe des internautes.

Le groupe n'a pas exclu que des coordonnées bancaires aient été dérobées, bien qu'aucune preuve de tels vols n'ait été présentée.

Sony va offrir gratuitement des téléchargements de contenus à ses clients pour les convaincre de tourner la page.

Fin juin, le groupe de pirates informatiques Lulz Security, ou LulzSec, a annoncé avoir mis fin à ses activités, 50 jours après avoir lancé une campagne de piratage informatique durant laquelle il a notamment revendiqué des attaques contre Sony, la CIA et le FBI.

Cette annonce est intervenue deux jours après qu'un jeune Britannique de 19 ans, soupçonné d'appartenir au groupe, eut été placé en détention provisoire.

Lulz Security, qui a nié que le jeune homme soit l'un de ses membres, a toujours affirmé agir pour se «divertir» en se défendant de poursuivre tout but crapuleux.