Depuis sa sortie, The Witcher 2 ne cesse d'être encensé par la critique et applaudi par la communauté de joueurs. Son récit, ses personnages et ses graphismes sont d'une qualité hors du commun. Avant de s'y aventurer, le joueur doit néanmoins savoir dans quoi il s'embarque. Ne dompte pas The Witcher 2 qui veut.

The Witcher 2: Assassins of Kings est offert sur PC, mais a aussi été annoncé pour Xbox 360 et PS3. Il s'agit d'un jeu de rôle en solitaire, plutôt linéaire, qui se joue à la troisième personne et se déroule dans un univers médiéval fantastique étonnamment immersif.

Géralt, habile tueur de créatures maléfiques, est témoin d'un meurtre odieux et se lance sur les traces de l'assassin. C'est le début d'une épopée grandiose, teintée de politique et de sorcellerie et au sein de laquelle le bien et le mal se confondent et s'entredéchirent. L'aventure, qui fait suite au premier The Witcher, met en scène des personnages denses et colorés, des textes abondants et réfléchis, un humour fin et un érotisme élégant.

L'expérience de jeu et les contrôles de The Witcher 2 sont bien pensés, mais ne sont pas à la portée de tous. Le participant peut effectuer deux types d'attaque en corps à corps, réaliser des parades et des roulades et utiliser une demi-douzaine de sorts offensifs et défensifs.

Mais rien dans les mécanismes de jeu de The Witcher 2 n'est conçu pour être particulièrement facile d'accès. Les sortilèges, par exemple, portent des noms nébuleux, comme Aard ou Quen; appellations avec lesquelles le joueur doit se familiariser par ses propres moyens, comme l'apprenti sorcier qui étudie son livre de magie.

À cela s'ajoutent les méthodes d'enchaînement d'attaques, qui décourageront bien des joueurs avant même la fin du prologue, le peu de repères d'objectifs durant les quêtes, la carte du monde inscrite en une langue inconnue, la mini-carte qui n'indique pas le nord, l'interface des marchands qui ne permet aucune comparaison avec l'inventaire, l'arbre de spécialisations labyrinthique, le manque général d'explications...

Ainsi, on peut rager contre The Witcher 2, pester contre son degré de difficulté chaotique, souvent déstabilisant, jeter l'éponge lorsque le héros se heurte à des culs-de-sac frustrants. Ou alors on peut persévérer et découvrir un produit bien construit, de grande qualité, qui s'adresse volontairement à des joueurs passionnés et résolus.

Bien sûr, il est impossible de passer sous silence les graphismes et le rendu visuel du titre. Les environnements et les textures sont à couper le souffle et repoussent les standards de l'industrie. Les costumes et les ornements architecturaux, certainement inspirés de documents d'époque, sont fabuleux. La lumière ambiante est tantôt vaporeuse, tantôt brûlante. Les cinématiques en dessins animés surprennent et enchantent.

Malheureusement, ce ne sont pas tous les propriétaires de PC qui pourront en profiter pleinement. En effet, même avec une machine assez récente, de nombreux joueurs seront confrontés à l'amère déception de devoir réduire les options graphiques et les paramètres d'affichage de The Witcher 2. Sans cela, les textures commenceront à apparaître en retard et le jeu ralentira.

Bref, The Witcher 2 est un titre magique, qui ne plaira pas à tous, mais qui fera certainement, à plusieurs égards, la fierté de l'industrie du jeu vidéo.

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The Witcher 2: Assassins of Kings

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Concepteur: CD Projekt

Éditeur: Atari

Plateforme: PC (annoncé aussi sur Xbox 360 et PS3)

Cote: M (Mature 17")