Fin 2007, Valve lance le coffret The Orange Box pour PS3 et Xbox 360. Ce dernier contient l'excellente série de Half Life 2, le jeu Team Fortress 2 et un petit nouveau nommé Portal. Un jeu de puzzle à la première personne qui prenait un peu plus de quatre heures à terminer. Un vent de fraîcheur pour l'industrie.

Le principe: trouver la bonne façon de traverser des salles de test à l'aide d'un fusil à portails. On ouvre un portail bleu et un portail orange et il est possible d'entrer dans l'un pour ressortir par l'autre et vice versa. Simple? Au premier contact, oui. Mais tout cela se complique lorsque la physique est prise en compte, que des cubes et des tourelles meurtrières s'en mêlent et surtout, que l'architecture des salles se complexifie.

En plus d'offrir une jouabilité tout à fait ingénieuse et amusante, Portal bénéficie d'une atmosphère épurée, accompagnée d'un humour noir, tout à fait désopilant. Il est toujours possible de le télécharger pour PC et Mac sur Steam. Bref, nous avons adoré et aurions aimé que l'aventure perdure. Quand le morceau de gâteau est bon, on en redemande, non?

Portal 2, c'est ce même gâteau sur lequel les concepteurs auraient ajouté des étages de saveurs différentes. Sa campagne solo est plus riche que le premier volet. L'élément de surprise n'y est plus. Normal, nous sommes en terrain connu. Mais Valve arrive, à travers une mise en scène et une narration hors pair, à nous entraîner à nouveau dans les locaux d'Apperture Science. Du même coup, nous en apprenons un peu plus sur ce laboratoire géant et sur GLaDOS, le robot qui le contrôle.

Dans ce jeu divisé en trois volets aux paysages différents, nous interprétons encore une jeune femme. Elle se réveille de cryostase on ne sait trop combien d'années après la destruction de GLaDOS. Nous remarquons que les locaux convertibles d'Apperture ont changé. Ils ont vieilli et sont abîmés. Ce qui a permis aux concepteurs d'intégrer une multitude de petits détails. D'un côté, des plaques murales ne réussissent pas à se remettre en place. De l'autre, des lianes tombent des plafonds. Le moteur graphique a de l'âge, mais offre encore une image de grande qualité. Si sur console tout roule à merveille, les détails se font plus réalistes encore sur PC et Mac.

Un nouveau personnage vient se mêler à l'aventure. Un robot hilarant en forme de sphère nommé Whithley. Celui-là, sur le plan stupidité, bat des records. Bref, il est crucial à notre évasion jusqu'à ce que nos relations fassent patate. Je n'en dis pas plus.

Les concepteurs de Valve ont également eu la bonté d'ajouter des éléments avec lesquels interagir afin de résoudre les puzzles. Des liquides qui font rebondir ou glisser. Des rayons d'attraction, des ponts énergétiques. Tous de nouveaux comportements qui rehaussent encore plus la jouabilité.

Portal 2 est ce que l'on attendait. Son aventure solo, d'une dizaine d'heures, propose de beaux défis sans provoquer la frustration. Elle est étoffée par un mode coopératif, d'environ cinq heures, dans lequel les tableaux sont faits expressément pour deux fusils à portail.

Finalement, Valve décroche encore une fois la lune pour ses joueurs et offre une expérience unique qui solidifie les fondations d'Aperture Science et de la licence Portal.

Concepteur: Valve

Éditeur: Valve

Plateforme: PC, MAC, PS3 et Xbox 360

Cote: E (10 et +)