Avançant masqués dans la Rome du XVe siècle, les tueurs de Assassin's Creed: Brotherhood, troisième opus de la série de jeux vidéos créée par le français Ubisoft, vont commencer à s'infiltrer dans les bacs mardi aux Etats-Unis, deux jours plus tard en Europe.

Assassin's Creed: Brotherhood propose une reconstitution minutieuse de la Rome de la Renaissance et, comme les précédentes versions, permet au joueur de se mouvoir avec fluidité dans un environnement urbain ouvert où l'atmosphère est chargée de trahisons et d'intrigue.

Les habitués retrouveront Ezio Auditore de Firenze, maître assassin et héros du deuxième volet. Après avoir combattu à Florence et à Venise, il reprend à Rome sa lutte contre les Templiers.

Innovation du nouvel opus, la possibilité de dévier du fil de l'intrigue et de traquer d'autres joueurs.

«Vous avez pour mission de tuer quelqu'un et en même temps quelqu'un a pour mission de vous tuer», explique à l'AFP Tony Key, vice-président chargé des ventes chez Ubisoft. «Ca créé une atmosphère de paranoïa tout autour de vous», ajoute-t-il.

De plus en plus de jeux vidéos en ligne, taillés pour les XBox 360, Playstation 3 ou consoles Wii, laissent les joueurs s'opposer les uns aux autres. «Brotherhood» donne au joueur le choix entre plusieurs personnages, chacun muni d'une arme dédiée et de compétences meurtrières propres.

A l'inverse des jeux de combats où les joueurs les plus expérimentés exterminent les plus novices après quelques minutes, voire quelques secondes, d'échauffourrées, «Brotherhood» promet de longues batailles exigeant finesse et doigté.

«A chaque fois que quelqu'un s'approche de vous, vous retenez votre respiration», témoigne Tony Key. «Des personnages ressemblant au vôtre vous tournent autour, il faut rester sur ses gardes».

Les joueurs peuvent aussi choisir de rester dans le cadre de l'intrigue, et revêtir la cape d'Ezio, héritier d'une lignée de maîtres assassins virtuoses dont l'objectif est d'éradiquer la corruption.

Les habitués du jeu s'apercevront que le Ezio du troisième volet a vieilli de 20 ans par rapport à celui du deuxième. «Ezio est désormais célèbre et recrute une +fraternité+ d'assassins pour l'aider», précise M. Key. «Ceux qui aimaient Assassin's Creed 2 trouveront un personnage plus âgé, plus sage, plus clairvoyant».

L'évolution s'est amorcée dans Assassin's Creed 2, quand la famille du héros a été trahie et assassinée par les familles dirigeantes de l'Italie de la Renaissance, poussant Ezio à apprendre la maîtrise de ses ancêtres en matière d'assassinats pour se venger.

Jusqu'à devenir un combattant de la liberté pour ses amis, un croque-mitaine pour ses ennemis.

Assassin's Creed est le premier jeu vidéo à avoir immergé ses joueurs dans des aventures réalistes inspirées d'événements historiques, selon Sebastien Puel, concepteur de jeu chez Ubisoft.

Ubisoft estime avoir vendu 19 millions de copies «Assassin's Creed» dans le monde. La florissante société française devrait annoncer lundi que «Brotherhood» a dépassé tous les records de pré-ventes.

Fruit d'un travail d'équipe entre les concepteurs vidéo d'Annecy, en France, et les studios Ubisoft au Canada et à Singapour, «Brotherhood» a remporté en juillet à Los Angeles un «Game critics» lors du salon du divertissement électronique E3.