Le scénario

Deux années après le premier épisode, une épée de Damoclès plane toujours au-dessus de l'humanité. Les Récolteurs, une race extra-terrestre ennemie, enlèvent et saccagent des colonies humaines un peu partout dans la galaxie. Le commandant Shepard reprend le contrôle de son vaisseau spatial, le Normandy, et fait équipe avec Cerberus, une organisation mystérieuse plutôt nationaliste, afin d'exterminer l'ennemi.

Prise de décisions ayant un impact sur l'histoire, personnages et membres d'équipage charismatiques, maîtrise de l'univers de science-fiction. Sans en dire trop, nul doute que nous avons ici un récit d'envergure qui, dès les premiers moments, nous enivre et nous transporte dans un monde complexe et profond.

L'expérience du jeu

Si le premier volet se situait à cheval entre le jeu de rôle et le jeu d'action, Mass Effect 2 penche résolument pour l'action, ne laissant que de minuscules bribes au jeu de rôle. Ainsi, les possibilités de personnalisation de pouvoirs de Shepard et de ses camarades de combat sont très limitées. Une décision discutable, mais nous approuverons sans regret la disparition de l'inventaire d'armes et d'armures fastidieux à gérer.

Le véhicule d'exploration n'aura, lui aussi, pas fait ses preuves lors du premier volet. Son absence complète dans Mass Effect 2 en est le témoignage. Celui-ci permettait l'exploration de planètes et la découverte de minéraux précieux à l'acquisition de crédit. Il est remplacé par un simple balayage par radar de planètes et le positionnement de sonde pour acquérir ces minéraux. Un élément indispensable à notre progression technologique, mais qui est tout de même long et répétitif.

Bref, Mass Effect 2 a tout misé sur l'ambiance et l'action. Il conserve ses principes instinctifs de choix narratif. Les combats sont basés sur des décisions dynamiques à prendre dans le feu de l'action. On commande plus ou moins le déplacement de nos coéquipiers, mais leurs pouvoirs peuvent être lancés selon notre choix. Même si l'on sent encore une certaine rectitude dans les commandes, celles-ci s'avèrent plus fluides et d'une grande efficacité. Les sensations fortes sont au rendez-vous et l'urgence nous guette.

Son et images

L'ambiance sonore de Mass Effect 2 mériterait un prix à elle seule. Point. Par ailleurs, la quantité réduite de missions secondaires a permis aux concepteurs de bonifier la richesse et la diversité des décors du reste de l'univers. Il est cependant dommage d'expérimenter une multitude de bogues techniques: sauts d'image, tremblements et disparition de personnages pendant des scènes narratives. Rien d'impardonnable, mais le rendu n'est pas à la hauteur du reste de la conception.

Le Verdict

Une fois à bord du Normandy, il est difficile de le quitter. Mass Effect 2 offre l'aventure galactique de rêve. Ses améliorations naviguent entre le succès et la déception, certes, mais ce deuxième jeu reste aussi efficace que le premier. Un candidat au meilleur jeu de l'année? Peut-être. Mais gageons que ses défauts techniques seront son pire handicap.

Mass Effect 2 (testé sur Xbox 360)

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Concepteur: EA Montréal/Éditeur: BioWare

Console: PC, Xbox 360/Cote: M (18 ans et ")