Dans cette aventure sur des meurtres en série, deux femmes mènent l'enquête. Les joueurs de Still Life 2 contrôleront les actions de l'agente spéciale Victoria McPherson et de la journaliste Paloma Hernandez, qui, dès les premiers moments du jeu, se fait enlever par le tueur surnommé Mr. X.

Une chose étonnante dans cette aventure qui se passe dans le Maine, notamment à Jackman : la journaliste découvrira des factures provenant de Saint-Georges de Beauce dans les affaires du tueur psychopathe. Un petit clin d'oeil au Québec en passant, même si ça ne change pas grand-chose au jeu du type pointer et cliquer.

Faciles à utiliser, les commandes du jeu n'enlèvent pas les difficultés de l'enquête, qui, grâce à une panoplie scientifique, permet de faire des analyses sur place pour amasser les indices sur le tueur.

Les deux personnages peuvent amasser et utiliser des outils dans la section de l'inventaire assez limité. Il faut donc placer des objets dans des rangements sur place avant de prendre de plus gros objets, comme une échelle pour grimper à la fenêtre ou un matelas pour couvrir du verre pilé au sol. Les passages forcés vers le rangement sont ennuyants et une énorme perte de temps.

Dans certains cas, les énigmes ont une limite de temps, ce qui met peut-être du piquant dans la vie du programmeur, mais des emmerdements dans celle du joueur. Mieux vaut avoir enregistré la partie, sinon il faudra recommencer le tableau.

L'univers est plutôt sombre, comme dans les romans d'horreur. Il y a de nombreux retours dans le passé de l'agente spéciale qui ne sont pas très utiles à la résolution de l'intrigue. L'agente Victoria amène le côté scientifique de l'enquête, alors que la journaliste est plus bricoleuse dans ses tentatives de survivre aux menaces du bourreau. On passe de l'une à l'autre comme pour se donner le temps de respirer entre la menace immédiate et l'urgence de retrouver celle qui pourrait être la prochaine victime du tueur.

Dans l'ensemble, c'est un jeu moyen. Les énigmes sont correctes, les décors rendent bien le côté horrifiant de la situation. Par contre, les déplacements sont souvent limités par des imprécisions dans les décors. Et il y a des trous dans le déroulement, avec les appels pas toujours très utiles au laboratoire, comme pour faire passer le temps et donner l'impression que l'aventure durera plus longtemps.

Éditeur : Microïds. Distributeur : PMD Logisoft. Prix suggéré : 30 $