Le studio Electronic Arts de Montréal se lance dans une suite du jeu Army of Two qui s'est vendu à plus de deux millions d'exemplaires, confirme le pdg du studio, Alain Tascan.

Ce ne sera pas tout à fait une suite, en ce sens que l'action des deux compères ne commencera pas là où la première aventure s'est terminée. Au contraire, explique M. Tascan, l'action se situera à Shanghai, en Chine, au moment où la ville est en train de se faire détruire. Les soldats Salem et Rios, mercenaires pour une grande agence, doivent survivre sans savoir ce qui a mis la ville dans cet état et découvrir le secret du 40e jour. Ainsi, le jeu se nommera Army of Two: le 40e jour.

«Une équipe de 85 personnes travaillent sur le jeu, précise le grand patron du studio montréalais. Mais nous n'avons pas encore de date de sortie précise. Peut-être que ce sera plus clair lors du salon E3 en juin. » Habituellement, il faut entre 12 et 18 mois de développement avant la mise en marché d'un jeu. Et l'annonce d'une suite pour Army of Two arrive presqu'un an jour pour jour après le dévoilement du premier titre.

«Nous voulons recréer la ville de Shanghai d'une manière réaliste, insiste M. Tascan. Et en même temps, nous apportons beaucoup d'améliorations aux graphismes et aux effets spéciaux du jeu. Du côté de l'intelligence artificielle, nous poussons un peu plus loin le travail de coopération pour que deux joueurs ensemble ou un joueur avec l'ordinateur comme partenaire travaillent la stratégie avant combat. Ce ne sera pas simplement se promener et tirer sur les ennemis. Nous avons appris avec les critiques des joueurs les points à améliorer. Or, pour garder le suspense et l'intérêt, le scénario catastrophe reste intrigant et ne donne pas les raisons de la destruction de Shanghai.»

Le studio d'Electronic Arts de Montréal a maintenant cinq ans et compte 650 employés. M. Tascan se dit fier de voir où le studio est rendu, surtout qu'il est le quatrième en importance dans l'empire EA, qui compte 40 studios dans le monde.

Il souligne que le monde du jeu est moins touché par la crise économique parce que les gens continuent de se divertir et que le rapport coût et temps de divertissement est meilleur que dans bien d'autres domaines. Plus encore, il soutient que la qualité des productions fait aussi toute la différence. Ce n'est pas seulement le coût de la production, mais la qualité de l'innovation, la plus-value de la propriété intellectuelle novatrice et les compétences créatrices qui doivent être mis de l'avant.

«À moyen et à long termes, nous misons sur la qualité du travail, la compétence de nos développeurs et le talent créatif des Québécois pour envisager l'avenir avec optimisme», poursuit M. Tascan. Avec un succès comme celui connu avec le premier volet d'Army of Two, les produits dérivés et les autres projets sur les planches, il ne s'inquiète pas et croit au succès du studio de Montréal.