La sortie de Skate, fin 2007, a été un vent de fraîcheur pour le monde des jeux de planche à roulettes sur console. Son approche réaliste a réinventé le genre et est venue brouiller les cartes, après les huit années de monopole de la série Tony Hawk et son style très «arcade». Avec Skate 2, Electronic Arts ne redéfinit pas les principes si bien établis dans le premier volet mais profite de l'occasion pour les ajuster et ajouter un peu de nouveautés.

Le scénario de Skate 2 débute là où le premier jeu nous avait laissés. Plus précisément au pénitencier, où les vigiles de la ville fictive de San Vanelona avaient réussi à nous envoyer après notre couronnement comme planchiste de l'année. La séquence d'introduction parcourt les couloirs de la prison et nous présente les protagonistes du jeu. Une vingtaine de dieux de la planche croiseront donc notre route, tels Rob Dyrdek, Eric Koston, Danny Way, Colin McKay et Mike Carroll. À la sortie, un très bon ami nous attend afin de nous aider à reconquérir la ville, qui a beaucoup changé durant ces cinq années d'incarcération.

 

San Vanelona a effectivement subi des transformations depuis les catastrophes naturelles survenues dans Skate It sur Wii et DS. La ville a été reconstruite, mais la société MongoCorp en a profité pour rendre plusieurs lieux impraticables et, par le fait même, augmenter le degré de surveillance des vigiles de façon considérable. Tout n'est pas si négatif pour autant, car Skate 2 est encore plus beau que le premier. La ville est grande, regorge de détails visuels et offre des décors extrêmement variés.

Simulation de haut calibre

Skate s'apparente beaucoup à une simulation de la vraie vie de planchiste. Tout existe dans le monde réel, des marques de vêtements aux titres des magazines. Même le style de la caméra, qui suit notre avatar de façon à donner la vedette à notre planche, est clairement influencé par les films de skate. Le jeu transpire la culture des planchistes de ce monde.

Jusqu'aux commandes qui respectent presque la courbe d'apprentissage de ce sport si difficile. Le joueur se dirige avec le manche gauche et, avec le droit, accède au vaste répertoire des figures du jeu. À cela s'ajoutent les gâchettes de gauche ou de droite pour les grab. Il faut être précis, car chaque figure demande de manoeuvrer le manche droit avec énormément de dextérité. Il peut devenir extrêmement compliqué et frustrant de faire deux figures précises d'affilée pendant une mission. Il faut également anticiper nos sauts. Par exemple, sauter par-dessus une simple bande de trottoir ne se fait pas sans une bonne évaluation des distances. Bref, le jeu est très difficile, mais il est extrêmement gratifiant lorsqu'on maîtrise la planche et que l'on réussit des figures de pro.

De Skate à Skate 2

Au premier coup d'oeil, Skate 2 ne semble pas avoir changé les principes de base du premier jeu. On se crée un personnage (maintenant, on peut choisir le sexe), on l'habille, on choisit sa planche et on part à la conquête de l'asphalte. Les quêtes du mode carrière restent du même genre: faire des courses, des compétitions ou encore des photos et des vidéos pour des magazines. Elles sont d'ailleurs accessibles directement par un menu.

Le nombre de figures de style a presque doublé. On peut maintenant faire des foot plant, des hand plant ou des fingerflip. Il est également possible de s'accrocher aux voitures à la Back to the Future, de descendre de sa planche et de déplacer des objets. Ces deux derniers ajouts souffrent d'une mauvaise réalisation mais peuvent s'avérer utiles afin d'accéder à des endroits plus rapidement et de personnaliser son propre parc.

Le système de «boucherie de Thrasher», qui comptabilise les blessures et les os brisés, a été amélioré. Le joueur peut maintenant changer de position pendant qu'il chute afin d'augmenter encore plus les points en parallèle.

Le mode multijoueurs en ligne permet justement de diffuser nos vidéos et photos de figures et de brisures, et de télécharger celles des autres. Il y a encore plusieurs modes pour relever des défis contre ou avec d'autres joueurs.

Skate 2 se révèle encore plus amusant que le premier. Il ne brille pas par son innovation, mais il demeure le meilleur choix pour ceux qui n'ont pas joué au jeu précédent, pour ceux qui aiment la planche et pour les amateurs de défis de taille.

Skate 2 (testé sur PS3)

*** 1/2

Concepteur: Black Box

Éditeur: Electronic Arts

Cote: T (13 ans et ")

Consoles: PS3, Xbox 360

Offert en français