L'éditeur français de jeux vidéo Ubisoft a confirmé mercredi ses objectifs l'exercice 2008-2009, après avoir enregistré au premier semestre une rentabilité en forte hausse.

Pour la période d'avril à septembre, le résultat opérationnel courant (avant options d'achat) a plus que triplé, à 33 millions d'euros*, contre 9,1 millions un an plus tôt, soit 9,6% du chiffre d'affaires (contre 3,4% auparavant).

En revanche, le bénéfice net a reculé de 21,6%, à 24 millions.

Les ventes, déjà publiées, ont progressé pour leur part de 31,8% (38,3% à taux de change constants), à 344,5 millions d'euros, notamment grâce au succès des jeux grand public, destinés aux non-initiés. Ceux-ci représentent désormais 35,4% du chiffre d'affaires, contre 14,5% au premier semestre 2007-2008.

«Sur la base des premières indications de ventes du troisième trimestre fiscal et grâce à la diversité de notre catalogue de jeux, nous sommes confiants dans notre capacité à atteindre les objectifs récemment relevés pour l'exercice 2008-2009, et ce malgré un environnement très concurrentiel», a commenté le PDG Yves Guillemot, cité dans le communiqué.

Le numéro un français vise un chiffre d'affaires annuel de 1,05 milliard d'euros, dont 500 millions sur le seul troisième trimestre fiscal, et une marge opérationnelle courante d'au moins 13%.

Ubisoft, qui a sorti une avalanche de jeux pour la période de Noël, a par ailleurs fait état de résultats contrastés.

S'il a salué un «démarrage solide» pour «The Lapins Crétins Show», troisième volet de la série, et «supérieur aux attentes» pour sa gamme grand public, il a regretté des débuts «plus lents» pour «Tom Clancy's End War».

Quant à son jeu phare «Far Cry 2», il «a réalisé une performance solide en Europe et plus lente en Amérique du Nord».

Il compte par ailleurs beaucoup sur le lancement du nouveau volet de la saga «Prince of Persia», prévu le 4 décembre, après «plus de 3 ans de travail dans son studio montréalais».

* Un euro = 1,59 $ CA