D'ici la fin 2008, l'industrie du jeu vidéo dans la région de Québec dépassera le chiffre de 1000 employés. Une croissance de 42 % par rapport à l'an dernier soit la plus forte au Québec et sans doute une des meilleures au Canada. Malgré la récession économique qui s'installe, le secteur du jeu poursuit son ascension contre vents et marées. À Québec, quatre compagnies mènent le bal des embauches : Beenox, Sarbakan, Ubisoft et Frima studio. Toutes sont dans le quartier Saint-Roch et toutes ont fait du recrutement leur priorité.

Mais c'est Beenox qui finira en tête. De juillet à juillet, l'entreprise a inscrit 175 nouvelles personnes sur sa fiche de paye. Filiale du géant américain Activision, Beenox n'a cessé de grossir depuis 2005 grâce à sa performance et à des investissements de plusieurs millions de dollars. À ses débuts, il y a huit ans, Beenox avait six employés, aujourd'hui, ils sont 245. «Et nous avons encore des postes à combler», de préciser Virginie Faucher, responsables des communications. Pour ce faire, l'entreprise utilise abondamment le site macarriereenjeux.com. Chanceuse, Beenox dit trouver à quelques exceptions tous les talents qu'il lui faut dans la région.

Sarbakan monte toujours

Sarbakan, spécialisée dans les jeux interactifs et promotionnels sur le Net, vit aussi une très belle croissance. En ce moment, la compagnie compte 120 employés et prévoit finir l'année à 130. On a doublé nos effectifs depuis deux ans, souligne Danielle Voyer, directrice des ressources humaines. Elle confirme du même souffle que le recrutement demeure toutefois un défi parce que toute l'industrie du jeu est en forte progression à Québec. Pour diminuer la pression, Sarbakan a ouvert un studio à Sherbrooke. «Là-bas, il y avait beaucoup de beaux talents, dit-elle, mais les gens n'étaient pas prêts à déménager. Nous avons donc décidé d'avoir une place d'affaires dans l'Estrie.» Pour recruter, Sarbakan court aussi les foires de l'emploi, participe à des activités promotionnelles dans les cégeps et accueille des groupes dans ses studios du boulevard Charest. Cette année, leur chiffre d'affaires devrait augmenter d'au minimum 30 %.

Quant au studio Ubisoft de Québec qui vient de fêter ses trois ans, on y produit de cinq à six titres de jeux par année. Membre à part entière de la multinationale Ubisoft, les quelque 210 créateurs du boulevard Charest rivalisent avec 75 autres studios dans le monde. Là aussi l'embauche se poursuit. Et le patron du studio, Nicolas Rioux, est très impliqué dans le projet d'école de divertissement interactif qui recevra ses premiers étudiants à l'automne.