Le jeu Rock Band recrée l'ambiance d'un spectacle. C'est pourquoi il faut être en groupe, non seulement pour chanter, mais aussi pour mettre à l'épreuve ses réflexes sur les instruments.

Le jeu Rock Band recrée l'ambiance d'un spectacle. C'est pourquoi il faut être en groupe, non seulement pour chanter, mais aussi pour mettre à l'épreuve ses réflexes sur les instruments.

La boîte n'était pas encore ouverte qu'un groupe de jeunes voulait absolument essayer la dernière nouveauté en matière de jeu musical : Rock Band. La plupart de ces jeunes adultes gamers en avaient entendu parler, d'autant plus que certains d'entre eux étaient déjà des amateurs de Guitar Hero. Personne n'y avait touché encore, d'où la fébrilité pour s'amuser en groupe le plus rapidement possible.

La douzaine de rockeurs s'est installée devant la console et le téléviseur HD vers 22h. La boîte était de retour au petit matin, juste avant la livraison du journal! Et ils avaient déjà trouvé le truc pour débloquer toutes les chansons sans devoir passer par tous les niveaux de la tournée.

Quelques jours avant la réception de la trousse de jeu comprenant la guitare, la batterie et le micro, j'avais reçu un message : «Tous les magasins qui distribuent les jeux d'Electronic Arts (notamment Rock Band) en ont reçu des copies, mais ils sont en rupture de stock.» Une rupture de stock pour ce produit dure depuis sa sortie en novembre et il ne semble pas que les livraisons reprennent avec régularité avant le mois de mars.

Pour m'être amusé pendant quelques heures, je peux facilement comprendre l'engouement. C'est vraiment bien fait. Excellent même! Ça recrée l'ambiance d'un spectacle de rock. C'est pourquoi il faut être en groupe, non seulement pour chanter, mais aussi pour mettre à l'épreuve ses réflexes sur les instruments. Une couple d'heures à ce jeu et on comprend à quel point les vrais rockeurs dépensent tant d'énergie sur scène.

Pour la guitare, en mode facile et intermédiaire, on peut facilement suivre le rythme. Pour le chant, même avec les paroles, il faut savoir contrôler ses intonations pour être dans le temps et dans la bonne partie de la gamme. Avec la batterie, ça se corse. C'est pas mal plus difficile que la guitare, même au niveau le plus simple. Il faut apprendre à battre la mesure tout en étant capable de faire un mouvement de la main droite sur un temps, un autre de la gauche sur un autre temps et taper sur la pédale dans le bon temps. Ça demande toute une coordination et un excellent sens du rythme. D'ailleurs, un des jeunes qui s'y connaît en musique affirme que c'est l'instrument qui se rapproche le plus de la réalité.

Et tous aiment particulièrement la place laissée à l'improvisation. Et le groupe s'en est donné à cœur joie, d'autant plus que Yannick, chez qui le band sévissait, avait une guitare de Guitar Hero qui a été reconnue sur le jeu. Ils étaient quatre à la fois à se relayer, à tenter de faire les meilleurs scores, à faire en sorte qu'un musicien «planté» puisse revenir sur scène.

Si les jeunes ont mis la main sur les instruments sans aucune séance d'essai, le vieux, lui, a dû passer par les tutoriels pour se familiariser avec la méthode qui, sauf pour la batterie, ne correspond pas à celle que j'ai apprise pour la guitare. On a remis ça à quatre en soirée pour avoir beaucoup de plaisir. Comme jeu de groupe, c'est super. Pas mal plus tripant que Guitar Hero, disait le groupe de jeunes. D'ailleurs, Electronic Arts a mis la main sur les gens d'Harmonix, qui sont à l'origine des deux premiers titres Guitar Hero, pour concocter Rock Band comme réponse à la concurrence. Moi, j'ai adoré.

ÉVALUATION : *****

Pour XBox 360 et PlayStation 2 et 3. Éditeur : Electronic Arts. Prix suggéré : 170$.

«Death to Spies» : l'art de l'espionnage

Si vous aimez l'atmosphère de suspicion qui entoure l'espionnage, si vous aimez jouer seul, entouré d'ennemis aux aguets, vous serez servi avec Death to Spies. Dans ce jeu à la troisième personne, le joueur incarne un espion russe pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fait partie du SMERSH, un département du contre-espionnage de l'URSS qui l'a envoyé en infiltration en Allemagne.

Au départ, l'espion raconte ses missions et le joueur doit les revivre. Le tutoriel de départ permet de comprendre l'utilisation des armes et de certains mouvements. Chose sûre, il faut savoir utiliser le moyen discret et choisir les bonnes armes au moment de s'équiper en début de mission.

L'infiltration, ça signifie le sabotage, les assassinats ciblés, le vol de document. Pour ce faire, le joueur doit savoir comment endormir ou assommer les adversaires pour se déguiser et mieux infiltrer les rangs ennemis. Ça se corse lorsqu'il faut passer de l'habit du soldat à celui de l'officier.

Les ennemis ont le soupçon facile. Il faut se méfier tout le temps, même déguisé. On voit la jauge dans la fenêtre principale et le rayon d'action du regard des gardes. En gris, il y a soupçon et à tout moment, l'espion peut être découvert. Dans le cercle jaune, c'est risqué, alors que dans la zone rouge, c'est le début de la fin à moins de pouvoir se soustraire de la vision de l'ennemi.

Et c'est à ce moment que les bogues paraissent. Même lorsqu'ils ont identifié l'espion, s'il se sauve à la course, les ennemis l'oublient, et ce, même s'ils voient un soldat mort sur le chemin. Ils reprennent leur tour de garde comme si rien n'était arrivé. Ça manque de fini.

Même au niveau facile, le niveau de difficulté est élevé, car les ennemis ne laissent pas passer grand-chose, en général. Il faut de la patience et de la minutie pour se sortir de quelques pétrins bien songés par les créateurs. Intéressant!

Par contre, côté qualité des images et du son, c'est très inégal. Dans les cinématiques, c'est assez pauvre et le son a des ratées épouvantables. Le jeu met aussi un temps fou à démarrer, même sur un ordinateur puissant et mieux équipé que les recommandations du producteur.

ÉVALUATION : ***

Disque PC. Configuration minimale : Processeur 1 GHz, Windows 2000, XP ou Vista, 512 Mo de mémoire vive, carte graphique 128 Mo de mémoire vive, lecteur DVD 4 X. Éditeur : Haggard Games, Mindscape. Prix suggéré : 40$. Distributeur : PMD Logisoft.

«Flip Boom» : l'animation à la portée des enfants

Si vos enfants aiment dessiner, ils pourraient tout aussi bien faire des dessins animés avec un logiciel facile à prendre en main et très intuitif. Toutefois, il faut être habile de la souris si l'ordinateur n'est pas équipé d'une tablette graphique qui permet de dessiner comme avec un crayon.

Lors des essais, j'ai eu plus de facilité à dessiner en me servant du Trackpad du portable qu'avec la souris, mais en quelques minutes, il est possible de créer une animation intéressante et de l'exporter en film QuickTime, Flash (SWF) ou AVI pour la partager avec des amis.

Les outils sont limités au strict minimum avec un pinceau, un pot de coloriage, un élément de sélection. On peut travailler en pelure, dessiner en arrière-plan et utiliser le couper-copier-coller pour reproduire la même portion d'un dessin. Pour les couleurs, un choix apparaît dans le côté de la fenêtre, mais en double-cliquant sur le rond, on fait apparaître une palette pour choisir différentes nuances. Reste à produire la séquence avant de la sauvegarder et la préparer pour publication. On peut même jouer sur la vitesse de défilement. Cependant, il m'a été impossible d'importer dans la case une image ou un dessin provenant d'un autre logiciel. Intéressant pour les jeunes et même pour les adultes qui voudraient faire quelques tentatives sans s'aventurer tout de suite avec les logiciels plus spécialisés de la compagnie Montréalaise Toon Boom Animation.

On peut télécharger une version d'essai sur le site et voir quelques exemples d'animation à l'adresse https://kids.toonboom.com/fr/showcase.html.

ÉVALUATION : ***

Mac ou PC. Configuration minimale : PC Pentium III, 800 MHz, Windows 2000, XP ou Vista, 256 Mo de mémoire vive. Mac PowerPC G5 pour avec processeur Intel Core, système OS X 10.4 ou supérieur, 512 Mo de mémoire vive. Tablette graphique Wacom recommandée. Éditeur : Toon Boom Animation. Prix suggéré : 40$. Téléchargement à https://kids.toonboom.com/fr/index.html.