Vivendi a annoncé dimanche un accord de rachat de l'éditeur américain de jeux vidéo Activision, une transaction de 18,9 milliards de dollars qui devrait accélérer la croissance du groupe français de médias et de télécoms dans un marché en forte progression.

Vivendi a annoncé dimanche un accord de rachat de l'éditeur américain de jeux vidéo Activision, une transaction de 18,9 milliards de dollars qui devrait accélérer la croissance du groupe français de médias et de télécoms dans un marché en forte progression.

L'opération se fera par un rapprochement entre la filiale de jeux de Vivendi Games et le groupe américain Activision.

La nouvelle entité sera baptisée Activision Blizzard, «un leader mondial du divertissement actif» pesant 3,8 milliards de dollars de chiffre d'affaires, selon un communiqué commun des deux groupes.

«Activision Blizzard sera la société de jeux vidéo "pure play" (acteur pur, ndlr) la plus profitable au monde», affirme Vivendi (SFR, Universal Music Group, Groupe Canal +, Vivendi Games).

Le groupe français est déjà leader de ce marché grâce à «World of Warcraft», un jeu de rôle au succès mondial avec 9,3 millions de joueurs, développé par Blizzard, une division de sa filiale Vivendi Games.

Avec une progression de plus de 18% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre et de près de 50% au cours des neuf premiers mois, Vivendi Games est une des filiales de Vivendi à la croissance la plus rapide, justement grâce à «World of Warcraft».

Activision, basé à Santa Monica en Californie et fondé en 1979, est également leader du marché, mais dans les jeux de consoles (»Call of duty», «Tony Hawk», «Spider-Man», «James Bond», «Shrek», «X-Men», «Transformers»...).

«En rapprochant les activités de Vivendi Games de celles d'Activision, nous créons un leader mondial dans un secteur en très forte expansion», commente Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi, cité dans le communiqué.

«En réunissant les leaders des jeux grand public et des jeux en ligne par abonnement, Activision Blizzard sera le seul éditeur à occuper des positions de premier plan sur l'ensemble des secteurs du divertissement interactif», ajoute pour sa part Robert Kotick, patron du groupe américain.

«Nous renforcerons également notre présence sur les marchés asiatiques à forte croissance, notamment la Chine et la Corée, tout en conservant une position de leader en Amérique du Nord et en Europe», ajoute M. Kotick.

La transaction, approuvée par le directoire et le Conseil de surveillance de Vivendi et les conseils d'administration de Vivendi Games et d'Activision, reste soumise à l'approbation des actionnaires d'Activision.

Evaluée à 18,9 milliards d'euros, elle doit se faire en deux temps. D'abord Vivendi détiendra 52% d'Activision Blizzard, puis 68% au terme d'une seconde transaction.

Vivendi et Activision estiment que l'opération devrait être finalisée au premier semestre 2008 et soulignent qu'elle dopera leurs bénéfices.

Activision Blizzard sera coté à la Bourse de New York. Robert Kotick deviendra son directeur général, alors que René Pénisson, actuel président de Vivendi Games, sera son président.