Environ 250 000 possesseurs de consoles de jeux vidéo de salon PlayStation 3 de Sony se sont déjà portés volontaires pour faire don à la science des capacités de calcul en réseau de leur machine, dans le cadre d'un vaste programme mondial de recherches médicales.

Environ 250 000 possesseurs de consoles de jeux vidéo de salon PlayStation 3 de Sony se sont déjà portés volontaires pour faire don à la science des capacités de calcul en réseau de leur machine, dans le cadre d'un vaste programme mondial de recherches médicales.

«Depuis que ce programme (de mise en commun de ressources informatiques via internet) a été lancé en mars, il rencontre un succès phénoménal, offrant une immense ressource informatique pour faire progresser la recherche», s'est félicité dans un communiqué le géant nippon de l'électronique.

Baptisé «Folding@Home», ce dispositif mis en place à l'initiative de chercheurs de l'Université de Stanford (États-Unis) permet à des détenteurs de l'ultra-puissante PlayStation 3 (PS3) de mettre à la disposition des chercheurs la capacité de calcul de leur machine via une connexion internet à haut débit.

Leur console, dotée d'un processeur, Cell, digne d'un puissant ordinateur, est ainsi utilisée lorsqu'ils ne jouent pas pour effectuer des opérations complexes commandées à distance par les serveurs de l'université.

Ces calculs sont utilisés pour simuler l'évolution d'organismes vivants, dans le cadre de travaux portant sur la compréhension des maladies comme Alzheimer.

«L'apport des PS3 est absolument incroyable, dépassant nettement nos prévisions», s'est réjoui dans le communiqué le professeur de chimie de Stanford Vijay Pande, à l'origine de ce dispositif sans précédent.

«En cinq semaines, nous avons effectué des simulations qui normalement auraient exigé plus d'un an de calculs», a-t-il affirmé.

«Nous allons désormais lancer d'autres opérations qui vont nous permettre de faire avancer significativement les études» sur les maladies neuro-dégénératives, a-t-il ajouté.

La capacité de calcul fournie par le réseau de PS3 a permis a l'université de doubler ses ressources informatiques travaillant en batterie pour atteindre à un instant donné quelque 700 teraflops, autrement dit 700 000 milliards d'opérations, dites en virgule flottante, effectuées en une seconde.

Sony, qui encourage vivement les acquéreurs de PlayStation 3 à partager le cerveau de leur console avec les chercheurs, a annoncé avoir mis en ligne cette semaine une nouvelle version du logiciel à télécharger pour participer au programme.

Le groupe espère ainsi que la barre, jamais franchie jusqu'à présent, du petaflop (1000 teraflops) sera atteinte pour faire avancer ces recherches et d'autres via la générosité des joueurs où qu'ils soient dans le monde.

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