Les passionnés des jeux vidéo comptent les heures avant l'arrivée vendredi dans les magasins de la PlayStation 3 (PS3) du japonais Sony, qui fait un pari ambitieux et risqué, afin de garder sa place de numéro un sur le marché des consoles de jeux.

Les passionnés des jeux vidéo comptent les heures avant l'arrivée vendredi dans les magasins de la PlayStation 3 (PS3) du japonais Sony, qui fait un pari ambitieux et risqué, afin de garder sa place de numéro un sur le marché des consoles de jeux.

Au total, un million de consoles seront mises sur le marché, principalement en Europe, et dans une moindre mesure en Australie avec 45 000 exemplaires, ainsi qu'au Moyen-Orient et en Afrique (autour de 20 000).

Lancée quatre mois après les États-Unis et le Japon où elle a connu un démarrage difficile, en raison de retards de fabrication, la nouvelle console du géant de l'électronique nippon entend bien s'imposer dans la bataille de la nouvelle génération, jouant la carte de la sophistication et de la puissance.

La PS3 se distingue de la PS2, qui a conquis plus de 100 millions de joueurs dans le monde, par un processeur, le "Cell", 40 fois plus puissant, et par la présence d'un lecteur de DVD au format Blu-Ray permettant le visionnage de films en haute définition.

Vantée par son concepteur comme une plate-forme de divertissements multimédia, elle offre une connexion à internet par liaison haut débit pour participer à des jeux en réseau en temps réel.

Vendue seulement dans son modèle haut de gamme de 60 gigabits, au prix de 599 euros, la PS3 est la plus chère. La Xbox 360 de Microsoft est proposée à 399 euros ou 299 euros selon la version, et la Wii de Nintendo 249 euros.

Après un lancement tardif pour cause de pénurie d'un composant clé, Sony mise sur le marché européen pour rattraper son retard malgré une «rétrocompatibilité» avec les jeux de la PS2 moindre qu'annoncé.

Microsoft a pris une longueur d'avance avec sa Xbox, qui se pose en concurrente frontale de la PS3 sur le terrain des performances. Rencontrant un franc succès aux Etats-Unis et en Europe mais boudée par les Japonais, elle s'est vendue à 10,4 millions d'unités depuis sa mise sur le marché il y a plus d'un an.

Plus petit, Nintendo a fait le choix d'une stratégie grand public, avec une manette sensorielle qui reconnaît les mouvements du joueur. Plébiscitée, la Wii s'est vendu à 6 millions d'exemplaires depuis novembre. Un chiffre que Sony dit pouvoir atteindre fin mars, alors que 2 millions de PlayStation 3 avaient été livrés mi-janvier.

Quelques heures avant l'Europe, les Australiens ont découvert la console à minuit, privilège du décalage horaire. Toutefois, l'affluence a été moindre qu'escompté, avec seulement quelques douzaines de joueurs présents au rendez-vous.

À Berlin, où un concert est prévu dans le Sony Center, siège du groupe en Europe, certains magasins resteront ouverts jusqu'à 02H00 du matin.

À Londres, les premiers accros font la queue depuis mercredi à Oxford Street. Le Royaume-Uni est le premier marché européen pour la PS3, devant la France, où plus de 100 000 exemplaires sont attendus, dont 60 000 pré-réservés.

À Paris, les plus impatients tenteront d'arracher les 1.000 PS3 mises en vente jeudi soir à minuit, à bord d'un bateau qui accostera au pied de la Tour Eiffel.

Dans l'après-midi aucune file d'attente ne s'était encore formée devant les magasins parisiens, comme la Fnac et Virgin Megastore sur les Champs-Elysées, ainsi que douze magasins Micromania (dont sept en province).

Mais avec tournois, écrans géants, décorations et démonstrations, les détaillants multiplient les opérations pour médiatiser ce lancement, dans une période commerciale plutôt creuse.

Sony table fortement sur un succès de la PS3 pour rebondir après avoir traversé de sérieuses difficultés financières ces dernières années.

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