La plateforme vidéo YouTube a sanctionné l'une de ses vedettes, l'Américain Logan Paul, après la publication de sa vidéo montrant un suicidé, l'écartant de deux projets et diminuant son exposition publicitaire.

Le jeune homme de 22 ans avait déclenché une polémique début janvier pour avoir diffusé une vidéo tournée au Japon et mettant en scène des images d'un homme qui s'était suicidé par pendaison.

Les images avaient été retirées du site quelques heures après leur mise en ligne, mais selon plusieurs médias, elles avaient été préalablement visionnées plus de six millions de fois.

Dans cette vidéo, celui qui se fit connaître sur le réseau social Vine apparaissait à l'image et commentait le spectacle du pendu, riant et plaisantant sur ce drame.

Il avait présenté ensuite ses excuses, reconnaissant avoir «mal maîtrisé» son influence sur internet et assurant que «cela ne se (reproduirait) plus».

Mais YouTube n'en a pas moins décidé de suspendre les projets qu'elle avait en préparation avec Logan Paul, a indiqué un porte-parole mercredi.

Il travaillait notamment à la suite de son film The Thinning, mis en ligne l'an dernier sur YouTube Red, qui propose des contenus développés spécifiquement pour la plateforme.

YouTube a également indiqué que le grand jeune homme blond n'apparaîtrait pas dans la quatrième saison de la série de YouTube Foursome, dont il était l'un des personnages principaux.

La plateforme a aussi choisi de l'écarter du portefeuille Google Preferred, qui offre aux annonceurs de toucher les 5% les plus vus parmi les contenus de YouTube.

Si ces mesures devraient avoir un impact sur les revenus que génère Logan Paul par le biais de YouTube, la polémique n'a en rien affecté le nombre de ses abonnés.

En l'espace de 16 mois, sa chaîne était déjà passée de 150 000 à 15 millions d'abonnés, selon les données du site spécialisé SocialBlade, et en a encore gagné plus de 400 000 depuis la polémique, pour atteindre mercredi 15,7 millions.

Selon plusieurs estimations, Logan Paul aurait gagné plus de dix millions de dollars en 2017.

Dans des messages postés sur son compte Twitter, YouTube avait reconnu mardi que les internautes qui s'étaient dits frustrés face au «manque de communication» de la plateforme depuis la polémique avaient «raison de l'être».

La filiale de Google avait également indiqué mardi qu'elle annoncerait prochainement des mesures «pour s'assurer qu'une vidéo comme celle-ci (ne serait) plus jamais mise en ligne» sur sa plateforme.