La Cour suprême des États-Unis a jugé lundi qu'il n'était pas possible d'interdire aux délinquants sexuels d'utiliser les réseaux sociaux.

Dans une décision prise à l'unanimité, la haute cour a jugé illégale une loi très répressive de l'État de la Caroline de Nord, qui prohibe aux personnes ayant un certain casier judiciaire d'utiliser Facebook ou Twitter.

Cette affaire concernait un certain Lester Packingham, un ancien délinquant sexuel qui avait écrit un message anodin sur son compte Facebook, huit ans après les faits ayant valu sa condamnation.

Cela lui avait valu une autre condamnation, pour «crime» d'utilisation de Facebook.

Le condamné avait fait appel en affirmant que la loi de Caroline du Nord violait sa liberté d'expression.

Dans son long combat judiciaire de six ans, M. Packingham a rassemblé le soutien aussi bien d'associations luttant contre les restrictions d'internet que de conservateurs libertaires.

En face, la Louisiane et douze autres États américains avaient apporté leur appui à la Caroline du Nord, en affirmant qu'il était prioritaire d'empêcher les «prédateurs sexuels» de collecter des informations sur d'éventuelles victimes.