Facebook, régulièrement accusé de ne pas assez lutter contre la propagande djihadiste, a détaillé jeudi ses actions contre les publications faisant l'apologie du terrorisme, notamment via l'utilisation accrue de l'intelligence artificielle.

«Nous souhaitons que Facebook soit un environnement hostile pour les terroristes», écrit le réseau social sur son blogue dans un billet intitulé «comment nous luttons contre le terrorisme».

Le groupe, comme d'autres géants d'internet, fait face à des pressions régulières des gouvernements qui leur demandent de lutter plus efficacement contre ce genre de contenus. Fin mai, les dirigeants du G7 ont encore accentué leur pression sur les grands groupes internet.

«Nous retirons les publications (à caractère) terroriste ou faisant l'apologie du terrorisme dès que nous en avons connaissance», assure Facebook jeudi.

«Mais nous savons que nous pouvons faire mieux dans l'utilisation de la technologie -en particulier de l'intelligence artificielle- pour endiguer la diffusion de contenu terroriste sur Facebook», poursuit le groupe, qui affirme se concentrer pour le moment sur le groupe État islamique et Al-Qaïda.

Ces outils permettent ainsi de mieux repérer des images répréhensibles. «Quand quelqu'un tente de télécharger une photo ou une vidéo (à caractère) terroriste, nos systèmes déterminent si ces images sont identiques» à des images notoirement «terroristes». Si c'est le cas, le téléchargement est bloqué, poursuit Facebook.

Le groupe utilise aussi l'intelligence artificielle pour repérer des textes qui feraient l'apologie du terrorisme. Pour mettre au point les algorithmes, Facebook utilise des textes de propagande de groupes djihadistes pour apprendre à ses systèmes à mieux les repérer, explique le groupe, précisant en être encore aux «expérimentations».

Facebook précise que ses efforts concernent aussi ses autres plates-formes, notamment Instagram.

Reconnaissant que la technologie ne saurait remplacer «l'expertise humaine», Facebook rappelle que le nombre d'employés chargés de la gestion des contenus augmentera de 3000 personnes d'ici l'an prochain, pour passer à 7500.

Fin 2016, Facebook, Twitter, Microsoft et YouTube ont annoncé la création d'une base de données commune rassemblant les «empreintes numériques» de certaines images ayant été retirées de l'une ou l'autre de leurs plates-formes.