Facebook a annoncé mardi qu'il coopérait avec les autorités françaises dans l'enquête sur le meurtre d'un policier et sa compagne par un homme qui a revendiqué son acte dans une vidéo postée sur son réseau social.

«Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités françaises qui enquêtent sur ce terrible crime», a indiqué Facebook dans un communiqué au lendemain du meurtre près de Paris de Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant de police adjoint, et de sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif.

«Les terroristes et les actes de terrorisme n'ont pas leur place sur Facebook. Chaque fois qu'un contenu à caractère terroriste nous est signalé, nous le supprimons aussi vite que possible. Nous traitons les requêtes en application de la loi avec la plus haute urgence», poursuit Facebook.

Larossi Abballa, 25 ans, qui a affirmé avoir prêté allégeance à l'EI, a tué lundi à coups de couteau le policier devant son pavillon. Il a ensuite séquestré sa compagne, qu'il a égorgée, et leur petit garçon de trois ans et demi, retrouvé «en état de sidération».

Il a posté sur Facebook, depuis le domicile de ses victimes, une vidéo de 12 minutes, dans laquelle il menace la France d'autres actions pendant l'Euro-2016 de football et diffusée mardi en fin d'après-midi par l'agence Amaq liée au groupe État Islamique.

Après cette attaque jihadiste se pose une nouvelle fois la question du rôle des réseaux sociaux dans la diffusion de message violent. Ces derniers cherchent à maintenir une plate-forme ouverte tout en empêchant ses utilisateurs de promouvoir la violence.

«Nous comprenons et nous reconnaissons qu'il y a des défis propres au contenu et à la sécurité des vidéos en live», a déclaré un porte-parole de Facebook.

«C'est une très grande responsabilité, et nous travaillons dur pour trouver un juste équilibre entre permettre la liberté d'expression et offrir un espace sûr et respectueux».

Le réseau social qui compte plus de 1,5 milliard d'utilisateurs dans le monde avait établi l'an dernier une «charte communautaire» qui précise que sa plate-forme ne doit pas être utilisée pour inciter à la violence.