Le géant américain de la distribution en ligne Amazon a porté plainte aux États-Unis contre plus d'un millier de personnes accusées d'avoir écrit contre paiement de faux avis sur des produits proposés dans sa boutique en ligne.

La plainte, consultée lundi par l'AFP, vise des individus non identifiés («John Doe») numérotés de 1 à 1114, accusés de proposer sous des pseudonymes leurs services pour inventer des avis sur des articles vendus sur Amazon, avec un prix unitaire démarrant à cinq dollars pièce.

Ils ont pour point commun d'utiliser le site fiverr.com, utilisé par des travailleurs indépendants pour trouver des emplois à la tâche dans divers domaines (traductions, design, édition...)site qui n'est pas lui-même ciblé par la plainte.

«Un écosystème malsain s'est développé hors d'Amazon pour fournir des avis en échange de paiements», écrit le groupe dans sa plainte. Il fait valoir que cela nuit à la crédibilité des critiques d'articles présents dans sa boutique, même si cela ne concerne qu'une «très petite minorité des vendeurs et fabricants».

Les individus visés promettent par exemple au vendeur d'un produit qu'ils n'ont pas acheté de publier des critiques positives ou assorties de la note maximale de cinq étoiles, certains permettant même au vendeur d'écrire lui-même la critique, détaille Amazon, qui dit avoir réussi à acheter de faux avis en se faisant passer pour un vendeur ou un fabricant.

Certains proposent aussi de contourner le système par lequel Amazon certifie qu'un avis a été publié par un consommateur ayant acheté le produit sur son site, en demandant au vendeur de lui envoyer gratuitement le produit en question ou une enveloppe vide afin de créer une trace d'expédition dans les systèmes du groupe de distribution.

Amazon explique que cette nouvelle procédure suit une autre plainte déjà déposée en avril aux États-Unis contre plusieurs sites internet qui commercialisaient de fausses critiques de produits sur Amazon.com. «La plupart de ces sites ont fermé depuis, et Amazon a identifié et pris des mesures contre les vendeurs qui les utilisaient», précise-t-il.