Le gouvernement américain a demandé à ses soldats de cacher leur appartenance à l'armée sur les réseaux sociaux, par crainte que des recrues radicalisées de l'organisation État islamique (EI) aux États-Unis n'utilisent internet pour les cibler.

«Le FBI et le département de la Sécurité intérieure recommandent que les militaires, actuels ou anciens, passent en revue leurs comptes sur les réseaux sociaux et retirent toute information qui pourrait attirer l'attention de l'EI et de ses partisans», a indiqué le FBI dans un bulletin envoyé dimanche aux forces de l'ordre de tout le pays, et rapporté lundi par ABC News.

«Le FBI a récemment reçu des informations indiquant que des individus à l'étranger observent et évaluent des individus susceptibles de mener des attaques contre des soldats et anciens soldats américains», poursuivent les autorités.

La police fédérale indique craindre des attaques similaires à celles qui ont coûté la vie à deux soldats canadiens en octobre, lors de deux attaques séparées près de Montréal et à Ottawa. Dans les deux cas, les auteurs étaient des aspirants djihadistes canadiens.

Les deux attaques pourraient selon le FBI inspirer d'autres individus aux États-Unis. Dans la foulée, les mesures de sécurité avaient été renforcées autour des bâtiments publics américains.

Depuis le déclenchement des frappes contre le groupe EI en Irak et en Syrie, Washington multiplie les appels à la vigilance. En octobre, le département d'État avait averti qu'il existait «une probabilité croissante d'attentats de représailles contre des intérêts américains».

Les Américains et les Canadiens ont été spécifiquement désignés par les leaders de l'organisation État islamique.

«Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen, en particulier les méchants et sales Français, ou un Australien ou un Canadien, ou tout [...] citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l'État islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n'importe quelle manière», avait déclaré le 22 septembre Abou Mohammed al-Adnani, le porte-parole du groupe EI, dans un message publié en plusieurs langues.