Facebook entend s'impliquer dans le développement de l'accès à internet en Inde, marché à fort potentiel pour le réseau communautaire, a déclaré jeudi le PDG-fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg.

Quelque 243 millions de personnes ont accès à internet en Inde et 100 millions sont sur Facebook pour une population de plus de 1,2 milliard d'habitants, a-t-il rappelé.

«Avec plus d'un milliard de personnes qui ne sont pas encore connectées, l'Inde n'en est qu'au début», a-t-il dit lors d'une conférence à New Delhi.

«Demain, je rencontre le premier ministre. Il est très engagé dans la connexion des villages et je suis impatient de voir comment Facebook peut apporter son aide», a-t-il ajouté.

M. Zuckerbeg est en visite pendant deux jours en Inde pour promouvoir en particulier l'initiative «internet.org», lancée avec d'autres grands groupes technologiques (Samsung, Nokia...) visant à améliorer l'accès à internet dans des zones peu développées ou difficiles d'accès.

«Nous pensons qu'être connecté fait partie des droits de l'homme et est un défi fondamental pour notre génération», a dit le patron de Facebook.

«L'Inde est un pays incroyable au potentiel illimité», a ajouté M. Zuckerberg et Facebook «peut aider à améliorer la vie de centaines de millions de personnes en Inde».

En Inde, l'un des défis spécifiques pour Facebook est la multiplicité des langues: «L'Inde est un pays incroyablement divers» avec 22 langues officielles et des centaines d'autres utilisées, a-t-il dit, rappelant que dix langues sur internet représentent 80% des contenus.

«Le contenu en langue locale est crucial pour la pénétration d'internet en Asie et en Inde. Facebook se concentre sur le contenu dans des langues locales», a-t-il estimé.

Zuckerberg a fait la promotion de sa nouvelle application mobile lancée en Zambie, en relation avec un opérateur télécoms, permettant d'accéder gratuitement à quelques services en ligne jugés de base pour montrer l'utilité d'un accès internet.

Facebook veut s'assurer du succès d'une telle initiative dans de petits pays avant de déployer cette application à plus grande échelle, a-t-il dit.

«L'Inde est un pays si important avec un tel nombre d'habitants que nous ne voulions pas commencer ici en premier, avec le risque de ne pas réussir», a-t-il expliqué.

Le patron de Facebook s'est défendu de vouloir créer un monopole dans l'accès au contenu en soulignant que l'opérateur était libre de définir les services offerts et qu'il n'y avait pas d'obligation d'y inclure Facebook.