La Ville de Paris a officiellement lancé mercredi les cent premiers sites découlant de la nouvelle extension internet .paris, exploités par la RATP ou encore la Tour Eiffel, et qui devraient être suivis par des dizaines de milliers d'autres adresses.

L'introduction progressive de nouvelles extensions internet dans le monde va permettre à des suffixes comme .archi, .banque ou .berlin de côtoyer les classiques .org ou .com, une opération considérée comme l'une des plus importantes évolutions de l'internet depuis des années.

La France avait déposé une quarantaine de dossiers - émanant d'entreprises, de collectivités ou d'organisations - auprès de l'Icann, l'organisme chargé de réguler les noms de domaine sur internet. Outre des villes ou des marques, des noms génériques ont aussi été demandés, tels .bio ou .immo.

La Ville de Paris et sa maire Anne Hidalgo ont officiellement lancé et activé mercredi les cent premiers sites internet en .paris, lors d'une soirée festive à la Tour Eiffel.

Cent «pionniers ambassadeurs» avaient ainsi été sélectionnés pour pouvoir activer en exclusivité leur projet en .paris pendant six mois: parmi eux figurent la Tour Eiffel (avec la nouvelle adresse toureiffel.paris), la RATP (metro.paris), Aéroports de Paris (airports.paris), Citroën (dsworld.paris), les Brasseries parisiennes (bapbap.paris) ou encore l'Ordre des avocats de Paris (avocats.paris).

«Enfin Paris a son territoire numérique et va le valoriser», a résumé à l'AFP Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris notamment en charge du développement économique et de l'attractivité.

Le choix de privilégier dans un premier temps cent sites à travers «une vitrine permet de donner de la visibilité sur ces extensions» vis-à-vis du grand public, avant une ouverture à tous de la nouvelle extension internet, explique-t-il.

A l'automne, la phase suivante du processus permettra aux marques et entreprises de développer à leur tour leur adresse en .paris, puis suivra en fin d'année l'ouverture générale permettant à tout un chacun de réserver son nom de domaine.

Au total, la Ville de Paris dit s'attendre à terme à «plusieurs dizaines de milliers, voire une centaine de milliers d'adresses internet découlant du .paris, même si on n'a pas fixé d'objectifs quantitatifs, émanant de parisiens et de non parisiens, d'entreprises ou d'associations qui veulent avoir un nom de domaine permettant de localiser leur activité», indique M. Missika.

Au-delà des retombées pour l'économie locale et le tourisme, la municipalité dit également tabler sur des recettes récurrentes d'un montant de «quelques centaines, voire un million d'euros par an à plein régime».