Le groupe internet américain Yahoo! a acheté l'application de messagerie mobile éphémère Blink, petite rivale de Snapchat, avec l'objectif de renforcer ses offres mobiles.

«Nous attendons avec impatience les possibilités qui vont venir de l'apport de la vision de Blink à Yahoo!», annonce l'équipe de Blink dans un message publié sur son site internet.

Une porte-parole de Yahoo! a confirmé à l'AFP «que toute l'équipe derrière Blink et Kismet», une application «sociale» développée précédemment par la même startup et permettant de discuter avec des amis, d'indiquer sa localisation et d'organiser des rencontres, «rejoindra notre équipe mobile à Sunnyvale (le siège de Yahoo! en Californie) où ils se concentreront sur des produits de communication connectés».

Depuis son arrivée à l'été 2012, la patronne de Yahoo! Marissa Mayer a déjà réalisé des dizaines d'acquisitions de ce type, pour recruter des talents ou des technologies susceptibles d'enrichir les produits du groupe.

Les modalités financières de l'opération ne sont pas précisées.

Blink est une application lancée en avril 2013 qui se présente comme «le meilleur moyen de garder vos conversations en ligne seulement entre vous et vos amis», car elle permet d'envoyer des messages (textes, audio, vidéo, photos, dessins) qui s'autodétruisent.

L'utilisateur choisit lui-même la durée de vie de son message: cela peut aller d'une disparition immédiatement après lecture à une conservation à long terme.

«Nous avons construit Blink parce que nous pensons que tout le monde devrait avoir la liberté de montrer la même honnêteté et spontanéité dans ses conversations en ligne qu'en personne», explique l'équipe de Blink.

L'application existait jusqu'ici dans des versions compatibles avec iOS, le système d'exploitation de l'iPhone et de l'iPad d'Apple, ainsi qu'avec les appareils mobiles utilisant le logiciel Android de Google. Ces deux versions seront arrêtées «dans les prochaines semaines», précise le message de Blink.

L'application éphémère la plus connue est Snapchat, dont les messages très populaires auprès des jeunes s'autodétruisent en quelques secondes, mais qui vient de se faire taper sur les doigts par le gendarme américain de la concurrence pour avoir trompé ses utilisateurs en matière de confidentialité et de sécurité.

Facebook avait selon la presse tenté sans succès il y a quelques mois de la racheter pour 3 milliards de dollars. Le premier réseau social mondial avait finalement mis en février 19 milliards de dollars sur la table pour une autre application de messagerie, WhatsApp, qui envoie elle des messages normaux.