La directrice d'exploitation Sheryl Sandberg, numéro deux du réseau social Facebook, a estimé que l'affaire Snowden et ses révélations sur les programmes de surveillance américains avaient terni l'image de «toutes les entreprises du Net», mardi dans un entretien au site des Échos.

Alors que le journaliste lui demandait si l'affaire Snowden avait terni l'image de Facebook, Sheryl Sandberg a répondu: «Comme celle de toutes les entreprises du Net! Il faut que les choses soient claires: nous n'avons jamais donné à aucun gouvernement un accès global et direct à nos données».

«Nous avons aussi demandé au gouvernement américain, et Mark Zuckerberg en particulier l'a fait de manière très nette, d'agir davantage pour rassurer le public, en nous permettant notamment de faire plus en termes de transparence. Les autorités doivent être plus précises sur les données qu'elles nous demandent et le faire dans des situations bien déterminées», a-t-elle ajouté.

La dirigeante de Facebook, qui a passé trois jours en Europe, dont deux dans l'Hexagone, a estimé que «la France est un marché majeur pour nous».

«Facebook a 1,2 milliard d'utilisateurs actifs dans le monde, dont 62% reviennent sur notre service tous les jours. En France, nous avons 27 millions d'utilisateurs et 69 % reviennent tous les jours. L'implication des Français est donc plus importante que la moyenne: 20 % du temps passé sur internet est consacré à Facebook en France!», a-t-elle détaillé.

Les journaux britannique The Guardian et américain The Washington Post ont été récompensés lundi à New York par le prix Pulitzer, pour leurs révélations sur les programmes de surveillance américains fondées sur les documents obtenus de l'ancien consultant Edward Snowden.