Snapchat a annoncé jeudi qu'il allait publier une nouvelle version de son application de partage de messages texte, photo ou vidéo éphémères, très populaire chez les adolescents, après avoir été victime d'un piratage touchant ses 4,6 millions d'utilisateurs.

Snapchat, qui a confirmé cet acte de piratage, n'a toutefois pas précisé quand il comptait publier cette version améliorée de son application à succès.

Les pseudonymes et numéros de téléphone de 4,6 millions d'utilisateurs de Snapchat ont été piratés et publiés sur internet, selon le site TechCrunch mercredi soir.

Les données des utilisateurs de Snapchat ont été affichées temporairement sur le site SnapchatDB.info, en masquant toutefois les derniers chiffres des numéros de téléphone, selon le blogue américain spécialiste de l'actualité des start-ups.

Ce piratage intervient quelques jours après une alerte lancée par la société de sécurité informatique australienne Gibson Security sur des failles de cette application, pouvant être exploitées par des pirates.

«Notre motivation pour publier (ces données) était d'attirer l'attention du public sur ce problème et aussi de faire pression sur Snapchat pour qu'il comble cette faille», a expliqué SnapchatDB, le site des pirates dont l'identité n'a pas été révélée, dans un communiqué à TechCrunch.

«Nous comprenons que les start-ups technologiques ont des ressources limitées mais la sécurité et le respect des données privées doit être une priorité», soulignent les auteurs de l'opération.

SnapchatDB a souligné avoir «masqué les deux derniers chiffres des numéros de téléphone» pour limiter l'impact de cette publication mais a averti qu'il se réservait la possibilité de publier des données non censurées à l'avenir.

Créée par des étudiants de l'université américaine de Stanford en 2011, Snapchat a suscité un grand engouement, notamment chez les jeunes, en offrant la possibilité de publier des photos ou vidéos qui s'autodétruisent après avoir été vues, donnant un sentiment de confidentialité à ces échanges.

La start-up aurait refusé une offre de rachat du réseau social Facebook la valorisant à 3 milliards de dollars, avait rapporté en novembre le Wall Street Journal.