Google, le géant de l'internet américain, a annoncé lundi qu'il allait encore investir 450 millions d'euros (608 millions de dollars US) dans le développement de son centre situé à Hamina, dans le sud-est de la Finlande.

Cela porte à 800 millions d'euros la somme totale investie dans ce centre à ce jour.

«À l'heure où la demande à l'égard de nos produits augmente, de YouTube à Gmail, nous investissons des centaines de millions d'euros afin de développer nos centres en Europe», a déclaré Anni Ronkainen, à la tête de Google en Finlande.

Dieter Kern, le responsable du centre de données - équipé d'un système de refroidissement unique qui utilise l'eau de la baie de Finlande - a affirmé que le climat froid de la Finlande et ses infrastructures très développées jouaient un rôle important dans cette décision.

En collaboration avec d'autres centres de données de la région, Google a également fait la promotion du centre en tant que site à énergie propre, dans la mesure où la majorité de son électricité provient d'un parc éolien situé à proximité.

«Comme la consommation du centre va en augmentant, nous allons également conclure des accords similaires pour alimenter le centre avec de l'énergie renouvelable à 100%», a expliqué Google.

Un autre facteur influence le développement des centres dans cette région: la possibilité d'utiliser de grands locaux - grâce au rachat d'une grande fabrique de papier à l'entreprise Stora Enso en 2009.

Environ 2.500 personnes ont été embauchées pour la reconversion du moulin en un grand centre de haute technologie qui emploie actuellement 125 personnes.

Le développement du centre va permettre de créer 800 emplois de plus dans une région qui a été difficilement frappée par le chômage au sein de l'industrie du papier, sur le déclin en Finlande.

«Cet investissement montre que Google se réjouit de son installation à Hamina et en Finlande, mais aussi que l'entreprise prévoit de s'étendre sur les marchés russes», a dit à l'AFP un spécialiste de l'informatique Petteri Jaarvinen.

«Le côté négatif pour la Finlande, c'est que les centres de données n'emploient pas beaucoup de monde».

Grâce à un climat réputé pour ses températures fraîches, à une énergie renouvelable bon marché et à une force de travail qualifiée, les pays nordiques ont attiré plusieurs grands centres de données ces dernières années, comme le premier centre de données Facebook situé en dehors des États-Unis, à Luleå, dans le nord de la Suède.