Le premier ministre britannique David Cameron a qualifié d'«irresponsable» mardi la décision de Facebook d'autoriser à nouveau la diffusion de vidéos d'exécution et de décapitation.

David Cameron a utilisé un autre réseau social, Twitter, pour condamner le volte-face de Facebook et demander à ses dirigeants «d'expliquer leurs actions aux parents inquiets» devant ces scènes de décapitation diffusées «sans avertissement».

Facebook, qui avait provisoirement interdit la mise en ligne de telles vidéos en mai après les protestations de plusieurs associations, a basé son revirement sur le principe de libre circulation des images.

«Facebook a toujours été une plateforme où les gens viennent partager leurs expériences, particulièrement lorsque celles-ci sont liées à des événements controversés sur le terrain comme des violations des droits de l'homme, des actes de terrorisme ou d'autres actions violentes. Les gens partagent ce genre de vidéos pour les condamner. S'ils en faisaient l'apologie, ou si les agissements filmés étaient encouragés, on aurait une approche différente», a réagi une porte-parole de Facebook.

Elle a ajouté que le réseau, qui compte plus d'un milliard de membres, réfléchissait à instaurer un système d'alerte qui préviendrait les internautes sur le contenu qu'ils étaient sur le point de visionner.

Plusieurs associations se sont émues de la décision de Facebook, dont Stephen Balkam, président de l'association Family Online Safety Institute, qui s'est déclaré «surpris» et «mécontent».

Facebook «a des règles très strictes concernant la nudité, le sexe et même la violence. Je pense qu'ils devraient vraiment revoir la manière dont ils appliquent leurs propres règles», a-t-il ajouté au micro de la chaîne britannique Skynews.