Twitter UK a présenté samedi ses excuses aux femmes récemment victimes d'insultes et de menaces sur le réseau social, une affaire dont s'est saisie la police britannique, et a annoncé des mesures pour essayer de réduire le nombre de tweets injurieux.

«Je présente personnellement mes excuses aux femmes qui ont été insultées sur Twitter et pour ce qu'elles ont enduré», a déclaré sur son compte Twitter le directeur général de Twitter UK, Tony Wang.

«Les insultes dont elles ont été victimes ne sont tout simplement pas acceptables. Ce n'est pas acceptable dans le monde réel, et ce n'est pas acceptable sur Twitter», a-t-il ajouté.

«Nous pouvons faire plus et nous ferons davantage pour protéger nos utilisateurs contre ces injures. C'est notre engagement», a-t-il encore dit.

Le réseau social a de fait annoncé samedi des mesures pour tenter de réduire le nombre de tweets injurieux.

Il a notamment renforcé son équipe chargée de gérer les signalements de ces messages. Il a aussi introduit un bouton permettant de dénoncer des tweets insultants ou menaçants. Une fonction désormais disponible pour les détenteurs d'iPhone, et qui devrait l'être ce mois-ci pour les utilisateurs d'autres plateformes.

Twitter a également «mis à jour son règlement» afin de «clarifier que nous ne tolérons pas de comportement grossier». «Nous voulons que les gens se sentent en sécurité sur Twitter», a affirmé le réseau social dans un communiqué.

Ces déclarations interviennent alors que Scotland Yard a annoncé enquêter sur les plaintes déposées par huit personnes, qui auraient été victimes «d'harcèlement, de communications malveillantes ou de menaces de mort», selon la police.

Parmi elles, se trouvent une députée, Stella Creasy (Parti travailliste, opposition), et une féministe, Caroline Criado-Perez, qui a fait campagne, avec succès, pour que l'écrivaine britannique Jane Austen soit représentée sur les futurs billets de 10 livres au Royaume-Uni. Toutes les deux disent avoir été menacées de viol sur Twitter.

Dans ces deux cas, la police a procédé à deux arrestations.

Trois journalistes femmes ont aussi affirmé avoir reçu des menaces de mort sur Twitter et deux de viol.

Ces affaires ont provoqué un vif débat sur le fonctionnement de Twitter. Des dizaines de milliers de personnes ont ainsi signé une pétition réclamant que le réseau social prenne des mesures pour éviter ces dérapages.