Le Centre Simon Wiesenthal qui traque les criminels de guerre nazis a demandé mercredi aux réseaux sociaux et notamment à Twitter, de retirer de leurs publications toute «incitation à la haine».

Cette organisation a relevé en 2013 sur Twitter près de 20.000 mots-clés ou références au terrorisme ou à l'extrémisme, soit une augmentation de 30% par rapport à l'an passé.

«Si nous voulons compliquer la vie des recruteurs de terroristes, nous avons besoin que Facebook, Google, Twitter et YouTube agissent», a déclaré Abraham Cooper, président associé du Centre Wiesenthal lors d'une réunion à Washington.

«La multiplication des formations pour terroristes et l'utilisation abusive des médias sociaux et des forums de discussions par les extrémistes, laissent présager la multiplication d'attaques de loups solitaires ici comme à l'étranger», a-t-il mis en garde.

Selon lui, si Facebook s'est montré plus enclin à «nettoyer» les pages qui contenaient des incitations à la violence et à la haine, Twitter s'est refusé à toute discussion.

«Nous n'avons pas réussi à avoir de réponse de la part de Twitter», a indiqué Abraham Cooper.

Twitter, qui n'a pas répondu aux questions de l'AFP, affirme dans sa charte ne pas être responsable des contenus postés sur son site mais invite les utilisateurs à «ne pas publier des menaces de violences directes et spécifiques envers les autres».

Le Centre Wiesenthal a également pointé du doigt YouTube qui permet à des militants violents de mettre en ligne des manuels de terrorisme, notamment.

Le Centre Wiesenthal a été fondé en 1977 par un survivant de l'Holocauste, Simon Wiesenthal. Il traque les criminels de guerre nazis dans le monde entier.