Avec 2,5 milliards de vidéos visionnées chaque mois, Dailymotion, concurrent et petit frère de YouTube né comme lui en 2005, est certes français mais son expansion à l'international en fait aujourd'hui le 31e site le plus visité au monde, avec des services disponibles dans 16 langues.

Trois ans seulement après son lancement par les entrepreneurs Benjamin Bejbaum et Olivier Poitrey, le groupe ouvrait en 2008 son premier bureau à Londres, suivi par New York l'année suivante puis San Francisco.

Après plusieurs levées de fonds successives d'un montant total de 50 millions d'euros, Dailymotion voit progressivement entrer France Télécom-Orange à son capital, ce dernier finissant par y monter à 100% en janvier 2013.

La société compte aujourd'hui un total de 150 salariés, et la France représente environ 15% de son activité, les États-Unis étant son premier marché et son principal bassin d'audience, et donc son principal axe de développement.

Encore petit face au mastodonte de la vidéo en ligne YouTube (qui appartient lui-même à un autre géant, Google), Dailymotion a cependant fait ses preuves: 2,5 milliards de vidéos sont ainsi visionnées chaque mois sur sa plate-forme, selon de récentes données du cabinet ComScore.

À titre de comparaison, en janvier en France, les sites de Google - YouTube en tête - ont eu la visite de 34,6 millions de vidéonautes uniques, contre 18,7 millions pour Dailymotion, toujours selon ComScore.

Le site est également disponible dans une trentaine de versions différentes, et dans 16 langues.

Il met chaque mois en ligne plus d'un million de nouvelles vidéos, pour un total de quelque 300 millions de contenus disponibles.

La société avait atteint pour la première fois l'équilibre opérationnel en 2010, mais n'étant pas cotée, elle ne divulgue pas ses résultats financiers.

«Notre priorité est de trouver un allié qui assure le développement de Dailymotion hors d'Europe», a souligné jeudi Stéphane Richard, patron de France Télécom-Orange.

«Nous avons envisagé plus de 60 partenaires potentiels en France et à l'étranger avant de nous focaliser sur Yahoo! Maintenant, nous allons reprendre nos recherches», a-t-il affirmé.