La justice néo-zélandaise a débouté en appel vendredi le fondateur de Megaupload.com qui avait demandé l'accès à la totalité du dossier de l'accusation aux États-Unis afin d'éviter son extradition et sa comparution devant la justice américaine pour violation de droits d'auteur.

Une cour d'Appel a infirmé une décision de première instance faisant droit aux demandes des avocats de Kim Schmitz de consulter l'ensemble des pièces du dossier avant l'audience consacrée à son extradition.

Les avocats de l'administration américaine avaient fait valoir que le dossier comprenait des milliards de courriers électroniques et que leur examen retarderait de façon excessive la procédure d'extradition.

La cour leur a donné raison et estimé qu'une synthèse du dossier était suffisante alors que l'audience d'extradition, désormais prévue en août, a déjà été ajournée à deux reprises.

Kim Schmitz, qui a changé son nom en Dotcom, a laissé entendre sur Twitter qu'il poursuivrait sa guérilla judiciaire.

«La lutte continue. Prochaine étape, la Cour suprême de Nouvelle-Zélande», a-t-il dit.

Les États-Unis accusent les responsables de Megaupload d'avoir frauduleusement amassé 175 millions de dollars américains (133 millions d'euros) en proposant des copies piratées de films de cinéma, de programmes télévisés et d'autres contenus.

Il encourt jusqu'à 20 ans de prison pour les chefs de fraude, blanchiment d'argent et violation de copyright.

Kim Schmitz, 39 ans, avait été arrêté en janvier dans sa somptueuse propriété d'Auckland (nord de la Nouvelle-Zélande) à la demande du FBI américain.

Placé en détention, il a été libéré sous caution un mois plus tard.

Créé en 2005 et installé à Hong Kong, le site Megaupload, affirmait rassembler chaque jour 50 millions d'utilisateurs et représenter 4% du web.

Dotcom a lancé en janvier un nouveau site, Mega.