Une grande part des vols de données secrètes dans les entreprises sont l'oeuvre d'anciens employés partis travailler pour d'autres sociétés, selon une étude publiée mercredi aux États-Unis.

Cette recherche effectuée par la société de sécurité Symantec met en avant le fait que 40% des employés qui ont quitté une entreprise projettent d'utiliser les connaissances relatives à leur ancien employeur dans leur nouvel emploi.

«Cela signifie qu'un gros paquet de données tombent entre les mains de concurrents», souligne Robert Hamilton, de Symantec, dans un commentaire accompagnant les résultats de l'étude.

«Au final, cela représente une menace pour tout le monde: pour l'employé qui quitte une entreprise avec des données soumises à la propriété intellectuelle, l'ancien employeur qui est lésé, et le nouvel employeur qui reçoit ces données sans l'avoir forcément voulu.

Tout le monde pourrait être tenu pour responsable et personne n'est gagnant», ajoute M. Hamilton.

L'étude illustre encore que 62% des salariés trouvent normal de transférer des informations de leur entreprise sur leurs ordinateurs personnels, leurs tablettes ou smartphones.

«Or, lorsque ces informations sont là, elles y restent, la plupart des salariés ne les effacent jamais», note M. Hamilton.

L'étude met donc en avant la nécessité pour les entreprises de se prémunir contre les menaces venant de leur propre personnel.

«Les entreprises ne doivent pas concentrer leurs défenses uniquement contre des attaques extérieures ou contre des «taupes» qui veulent à dessein voler des données soumises à la propriété intellectuelle dans un but financier», déclare Lawrence Bruhmuller, de Symantec.

«L'employé lambda qui prend des données confidentielles sans arrière-pensées parce qu'il ne comprend pas que c'est mal, peut être tout aussi dangereux pour une entreprise», souligne-t-il.