Bandes dessinées et magazines de BD numériques, blogues, édition participative: à l'heure du 40e Festival d'Angoulême, de jeudi à dimanche, le monde des bulles est en quête de nouveaux lecteurs, d'autres univers et modèles mais la France fait encore figure de «e-parent» pauvre.

De plus en plus de stands d'acteurs numériques sont néanmoins accueillis à Angoulême où se tiennent aussi des rencontres sur ce thème.

Aujourd'hui, la diffusion du 9e Art sous forme numérique reste marginale mais les nouvelles technologies, la multiplication des plateformes, l'essor des tablettes et des smartphones laissent entrevoir un eldorado potentiel.

Un eldorado qui serait le bienvenu au moment où, crise économique et surproduction de titres obligent, les chiffres d'affaires stagnent.

La France reste encore à la traîne face à un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros pour la BD numérisée au Japon ou le manga sur smartphone, ou de 9 millions de dollars pour les comics aux États-Unis.

Il faut d'ailleurs distinguer la diffusion de BD numérisées et la création de BD ou de blogs, comme ceux de Pénélope Bagieu ou Morrow, destinés exclusivement ou en premier lieu aux écrans.

«Beaucoup d'auteurs français se sont fait connaître grâce à internet, mais certains de ceux qui publient sur leur blogue s'en servent de marchepied vers l'édition papier», relève Benoît Mouchart, qui participe pour la dernière fois au Festival en tant que directeur artistique.

L'offre numérique légale se retrouve sur les plateformes d'achat mondiales (Amazon, Google Play, Apple Store), la grande distribution culturelle, quelques librairies et des magasins en ligne comme e.pagine.fr, mais surtout des diffuseurs spécialisés.