Le ministère américain de la Défense va multiplier par cinq le nombre de ses employés chargés d'assurer la cybersécurité, a rapporté dimanche soir le Washington Post.

Selon le journal, qui cite des responsables américains anonymes, le «Cyber Commandement» au sein du département de la Défense devrait voir ses effectifs passer d'environ 900 à quelque 4900 militaires et civils dans quelques années.

Cette décision a été prise fin 2012 par de hauts responsables du Pentagone en raison de menaces croissantes contre le cyberespace, précise le journal.

En novembre dernier, le secrétaire à la Défense Leon Panetta avait estimé que la cybersécurité des États-Unis avait besoin d'être renforcée, financièrement et humainement.

«Nous avons des gens compétents qui s'en occupent mais très franchement, si nous voulons être à la pointe des changements en cours, nous devons investir davantage dans ce domaine», avait déclaré M. Panetta lors d'un discours à Washington.

Le danger de cette menace avait été illustré par une récente série d'attaques informatiques, notamment un virus qui avait supprimé les données de plus de 30 000 ordinateurs d'une compagnie pétrolière d'État saoudienne l'été dernier, rappelle le quotidien américain.

Le projet d'extension du «cyber commandement» vise notamment la protection des systèmes informatiques protégeant les réseaux ou les centrales électriques, ainsi que la sécurisation des réseaux du ministère américain de la Défense lui-même, indique le Washington Post.