Google, accusé par une série de rivaux d'abuser de sa position dominante dans la recherche sur internet, a été blanchi jeudi par les autorités américaines, qui se sont contentées d'engagements de bonne conduite sur les brevets et la publicité en ligne.

La commission fédérale du Commerce (FTC), gardienne de la concurrence aux États-Unis, a annoncé avoir clos son enquête antitrust ouverte en juin 2011 contre le géant de l'internet sans avoir trouvé de preuve d'abus de sa position dominante dans la recherche en ligne, dont il contrôle environ 70%.

Google était accusé de manipuler ses algorithmes de recherche au détriment de concurrents.

«Google a sans aucun doute pris des mesures énergiques pour obtenir un avantage sur des fournisseurs concurrents de services de recherche», a concédé Beth Wilkinson, une conseillère extérieure de la FTC.

Mais «les preuves n'ont pas montré que les mesures de Google en ce domaine étouffaient la concurrence en violation de la loi américaine», a-t-elle ajouté, et «ne justifiaient pas une action légale de la commission».

«La conclusion est claire: les services de Google sont bons pour les utilisateurs et bons pour la concurrence», s'est félicité pour sa part David Drummond, le responsable juridique de Google, dans un message publié sur le blogue officiel du groupe.

Google ne s'en tire toutefois pas totalement indemne.

Il a dû s'engager à laisser ses concurrents accéder selon des conditions «justes, raisonnables et non discriminatoires» à des technologies de communication mobile jugées essentielles et pour lesquelles il dispose de brevets, et à ne plus les empêcher de les utiliser par des recours judiciaires.

Google avait racheté la plupart de ces brevets en même temps que le fabricant de téléphones Motorola Mobility. Ces engagements sont contraignants, c'est-à-dire que le groupe s'expose à des poursuites s'il ne les respecte pas.

Il a en outre ajouté sur une base volontaire deux promesses de bonne conduite, censées désamorcer d'autres critiques de ses opposants.

Il va mettre fin à des restrictions liées à sa plateforme de publicité en ligne AdWords, pour donner plus de flexibilité aux annonceurs désirant mener une campagne parallèle sur des plateformes concurrentes.

Et certains sites pourront demander à ce que leurs contenus n'apparaissent pas dans les résultats de recherche spécialisée. Google était accusé de s'approprier ainsi des critiques de restaurants ou d'hôtels publiées ailleurs.

«C'était une enquête incroyablement complète et approfondie de la commission, et le résultat est une série d'accords forts et applicables», a assuré le président de la FTC, Jon Leibowitz.

Mais certains lobbies industriels ou de consommateurs ont trouvé que le groupe s'en sortait à trop bon compte.

«Laisser Google s'en sortir avec une lettre promettant de ne pas recommencer est comme croire que (la starlette américaine habituée des démêlés avec la justice) Lindsay Lohan ne s'attirera plus d'ennuis», a déploré l'association de consommateurs American Consumer Intitute.

Microsoft, qui avait estimé la veille que la FTC n'était pas assez dure avec Google, a évoqué jeudi soir une «opportunité ratée», dans un message publié sur l'un des blogues officiels du groupe.

«La décision de la FTC dans cette affaire est faible et, pour être franc, étonnante», a estimé Dave Heiner, directeur juridique adjoint de Microsoft, cité dans ce document.

Le géant informatique a également regretté «que la FTC n'ait pas reçu d'explications adéquates de la part de Google, notamment sur les questions que (le groupe) avait accepté d'aborder».

L'association FairSearch, dont Microsoft fait partie, a jugé «décevante et prématurée» la décision de clore l'enquête «avec seulement des engagements volontaires de Google».

FairSearch souligne qu'il ne s'agit «pas du dernier mot dans cette affaire». Une enquête sur les pratiques de Google est toujours en cours en Europe, mais la FTC a perdu l'occasion de faire appliquer aussi aux États-Unis les remèdes qui y seront imposés, juge l'association.

Il va mettre fin à des restrictions liées à sa plateforme de publicité en ligne AdWords, pour donner plus de flexibilité aux annonceurs désirant mener une campagne parallèle sur des plateformes concurrentes.

Et certains sites pourront demander à ce que leurs contenus n'apparaissent pas dans les résultats de recherche spécialisée. Google était accusé de s'approprier ainsi des critiques de restaurants ou d'hôtels publiées ailleurs.

«C'était une enquête incroyablement complète et approfondie de la commission, et le résultat est une série d'accords forts et applicables», a assuré le président de la FTC, Jon Leibowitz.

Mais certains lobbies industriels ou de consommateurs ont trouvé que le groupe s'en sortait à trop bon compte.

«Laisser Google s'en sortir avec une lettre promettant de ne pas recommencer est comme croire que (la starlette américaine habituée des démêlés avec la justice) Lindsay Lohan ne s'attirera plus d'ennuis», a déploré l'association de consommateurs American Consumer Intitute.

Microsoft avait estimé mercredi déjà que la FTC n'était pas assez dure avec Google.

Le géant informatique n'a pas réagi dans l'immédiat jeudi, mais l'association FairSearch, dont il fait partie, a jugé «décevante et prématurée» la décision de clore l'enquête «avec seulement des engagements volontaires de Google».

FairSearch souligne qu'il ne s'agit «pas du dernier mot dans cette affaire». Une enquête sur les pratiques de Google est toujours en cours en Europe, mais la FTC a perdu l'occasion de faire appliquer aussi aux États-Unis les remèdes qui y seront imposés, juge l'association.