Le loueur de vidéos sur internet Netflix a annoncé jeudi qu'il était menacé de poursuites par le gendarme boursier américain (SEC) pour avoir publié une information à caractère financier sur Facebook sans faire de communication officielle en parallèle.

«La SEC met en cause une publication sur Facebook. Intéressante histoire au sujet des médias sociaux», indique le directeur général de Netflix, Reed Hastings, dans un communiqué.

La SEC l'accuse d'avoir violé une règle interdisant la publication sélective d'informations importantes afin d'assurer un accès identique à ces informations pour tous les investisseurs, individuels comme institutionnels, explique-t-il dans ce communiqué, qu'il a cette fois transmis à la presse et à la SEC en plus de le publier sur le réseau social en ligne.

M. Hastings dit être mis en cause pour avoir écrit début juillet sur son seul profil Facebook que les abonnés de Netflix avaient utilisé ses services pendant plus d'un milliard d'heures en juin.

«Nous n'avons pas publié de communiqué de presse ou transmis un (document officiel pour la SEC) 8-K sur ceci», reconnaît M. Hastings, qui affiche 244 000 abonnés sur Facebook.

Il fait toutefois valoir que le chiffre avait déjà été évoqué le mois précédent sur le blog officiel de Netflix, et que «publier pour plus de 200 000 personnes est très public, d'autant que beaucoup de mes abonnés sont des journalistes et des blogueurs».

Il souligne d'ailleurs que ses propos ont été repostés ailleurs et ont fait l'objet de couverture de presse.

«Nous restons optimistes sur notre capacité à clarifier rapidement ceci lors de la procédure d'examen de la SEC», conclut M. Hastings.

Une bonne partie des messages postés par M. Hastings sur Facebook ont un statut public, c'est-à-dire qu'il n'y a pas besoin d'être abonné à son profil pour pouvoir les lire, mais il faut quand même faire partie du réseau social au milliard de membres.