Un jeune hacker de 20 ans, originaire d'Amiens comparaît jeudi devant le tribunal correctionnel de la ville pour répondre de piratage et escroquerie, soupçonné d'avoir mis au point un virus ayant affecté 17 000 téléphones intelligents pour plus d'un demi-million d'euros de préjudice.

Le hacker aurait mis au point plusieurs dizaines de types de virus depuis 2011, à destination de téléphones intelligents fonctionnant avec le système d'exploitation de Google, Android, selon l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication.

Poursuivi pour «escroquerie et atteinte à un système automatisé de données», le jeune Amiénois encourt une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison.

Il mettait à disposition des logiciels gratuits à télécharger qui, sans que l'utilisateur ne s'en rende compte, composait des numéros de téléphone surtaxés.

Des SMS contenant des codes permettant des micro-paiements via des sites piratés étaient ensuite envoyés.

Dans un entretien publié le 21 octobre dans Le Courrier Picard, le jeune homme affirmait n'avoir «pas eu conscience des risques».

«J'étais au lit, et j'ai eu cette idée. Je n'avais jamais travaillé sur Android. Je suis allé à mon PC et je l'ai fait. Ça m'a pris une heure», a poursuivi le surdoué de l'informatique, diagnostiqué avec un QI de 150.

Le jeune homme a été placé sous contrôle judiciaire, dans l'attente de son jugement.

Il n'y a pas de partie civile constituée, probablement du fait que les victimes sont éparpillées et n'ont chacune subi que des préjudices très faibles.